Des militants envahissent la maison corse du garde des sceaux

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FranceDes militants envahissent la maison corse du garde des sceaux

Des indépendantistes ont manifesté dans ce qui serait une résidence secondaire d'Eric Dupont-Moretti.

La banderole dit «Répression, amendes, Fijait (fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes), basta!».

La banderole dit «Répression, amendes, Fijait (fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes), basta!».

Core in Fronte

Une enquête a été ouverte à la suite de l’intrusion de militants indépendantistes corses dans une maison présentée par ceux-ci comme appartenant au garde des sceaux, Eric Dupond-Moretti, dans un village de Haute-Corse, a-t-on appris auprès du parquet, samedi 3 février.

L’enquête a été ouverte pour violation de domicile et dégradations aggravées, a précisé à l’AFP Jean-Philippe Navarre, procureur de la République de Bastia. Pour l’heure, l’identité du propriétaire de la maison visée n’a pas été officiellement confirmée.

Dénoncer les mécanismes répressifs en Corse

Sur le réseau social X, le mouvement indépendantiste Core in Fronte a revendiqué, samedi, une action «symbolique et politique» visant le «domicile secondaire d’Eric Dupond-Moretti», afin de « dénoncer les mécanismes répressifs en Corse ».

Aux fenêtres de cette maison, au cœur du village de Centuri, dans le cap Corse, les militants ont accroché des draps portant notamment les slogans «Répression, amendes, Fijait 8fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes), basta!».

Core in Fronte, qui compte six élus à l’Assemblée de Corse a directement attaqué un ministre «qui ne s’exprime jamais sur la question politique corse, sur la répression et la situation des anciens prisonniers politiques corses.» Dans leur ligne de mire, «les condamnations financières lourdes de plusieurs milliers d’euros contre la jeunesse corse, un véritable racket», après les violences intervenues dans l’île en mars 2022 à la suite de la mort d’Yvan Colonna, le militant indépendantiste condamné à la perpétuité pour l’assassinat du préfet Claude Erignac en 1998 à Ajaccio, mais aussi le cas personnel de trois militants «victimes de la pression du gouvernement, à travers le parquet.»

Interrogé par l’AFP, l’entourage du ministre s’est refusé à tout commentaire. Dans sa déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, le garde des sceaux a bien déclaré une maison en Corse, sans que l’adresse de celle-ci soit précisée.

(afp)

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