Crise agricole en France«On a résisté comme on a pu»
Les deux derniers blocages du syndicat Confédération paysanne étaient samedi en passe d’être levés, dont un en Isère.
Les opérations de nettoyage vont pouvoir commencer après la levée en France des deux derniers blocages du syndicat agricole Confédération paysanne. «Les manifestants sont en train d’évacuer les lieux, il y a eu un dialogue entre manifestants et forces de l’ordre. Tout se déroule en concertation», a indiqué la préfecture de l’Isère à propos du péage de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) sur l’A43.
Les manifestants présents sur place vont «essayer de sortir dignement et en chantant», explique Isabelle Douillon, une agricultrice du Rhône. «Une cinquantaine de gendarmes sont sur place, tout se passe dans le calme et la sérénité. On va laisser la place nette». «On a résisté comme on a pu, on est les seuls à avoir appelé à continuer la lutte», ajoute-t-elle, tandis que le déploiement de 1000 ruches y était initialement prévu lundi.
«On laisse le lieu nickel»
Environ 80 agriculteurs qui bloquaient depuis lundi soir la centrale d’achats de Leclerc pour le Grand Ouest de la France, à Saint-Etienne-de-Montluc (Loire-Atlantique), étaient aussi en passe d’être évacués. «On est en train de se faire évacuer par les forces de l’ordre, qui sont venues avec de gros moyens. On se fait déloger alors qu’on était tout à fait pacifiques», déplore Jean-François Guitton, secrétaire général de la Confédération paysanne en Loire-Atlantique, précisant «qu’il ne reste pas une trace de notre passage, on laisse le lieu nickel».
«Ils exigent un contrôle d’identité de toutes les personnes présentes, ça ne s’est fait sur aucun autre blocage», assure-t-il par ailleurs, s’étonnant de recevoir un «traitement différent de ce qui s’est fait sur d’autres blocages». Les barrages de l’A43 et de la Sca Ouest étaient les deux derniers tenus par la Confédération paysanne, d’après une porte-parole du syndicat agricole. Ce dernier avait appelé à poursuivre la mobilisation ce week-end et la semaine prochaine pour dénoncer la politique agricole du gouvernement.