Attaque à ParisL'assaillant était armé d'un couteau et d'un marteau
Une attaque à l'arme blanche a fait trois blessés, dont un grave, samedi matin à la gare de Lyon, dans la capitale française. La piste terroriste n'est pas à l'ordre du jour.
Un homme «souffrant de troubles psychiatriques» est soupçonné d’avoir agressé à l’arme blanche trois personnes, samedi matin, à la gare de Lyon, à Paris. Dans un premier temps, il a été interpellé et placé en garde à vue, a indiqué le préfet de police de la capitale française Laurent Nuñez, écartant à ce stade la motivation terroriste.
La garde à vue a été levée samedi soir du fait, de son état psychiatrique, a indiqué le Parquet de Paris, «suite à l’examen de comportement» qui a révélé un «état psychiatrique incompatible avec la mesure de contrainte. Il est donc pour le moment pris en charge par l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police», a précisé le Ministère public.
L’agression a eu lieu vers 7h35 dans le hall 3 de la gare, situé en sous-terrain. Elle a fait un blessé grave, touché à l’abdomen et dont le pronostic vital est «engagé», et deux blessés légers. Nuñez a aussi évoqué une quatrième personne «très choquée» par l’agression.
Pronostic vital engagé pour une victime
«Les coups auraient été portés avec un marteau et un couteau – armes en cours d’analyse», selon le parquet de Paris. Les personnes blessées «ont été prises en charge par les services de secours. Merci à ceux qui ont maîtrisé l’auteur de cet acte insupportable», a indiqué le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur X. En début de soirée, on a appris que l'assaillant a grièvement blessé un homme à l'abdomen, dont le pronostic vital est toujours «engagé».
L’homme, de nationalité malienne, «a d’abord été maîtrisé par des passants» avant l’intervention de la police ferroviaire de la SNCF, qui l’a ensuite remis à la police. Le suspect «n’aurait pas crié durant son action», a ajouté une source policière, précisant qu'il «a présenté aux policiers un permis de conduire italien». Selon ses papiers, il est né le 1er janvier 1992. L’assaillant est «en situation régulière en Italie depuis 2016» et était jusque-là inconnu des services de police français comme italiens. Il a déclaré «spontanément» souffrir de «troubles psychiatriques» et «des médicaments» ont été retrouvés sur lui, a ajouté Laurent Nuñez.
Des investigations sont en cours «sur sa téléphonie, sur son parcours en Italie, il fera des déclarations en audition, on verra si la piste terroriste peut être écartée» pour de bon, a ajouté le préfet de police. Un premier examen médical avait permis de déclarer son état de santé compatible avec une garde à vue.
«Il y a beaucoup de personnes qui sont délirantes ou pseudo-délirantes, qui n’ont rien à faire dans la rue et qui devraient être dans des structures de soin», a déploré le médecin urgentiste Patrick Pelloux sur BFMTV. «On a fermé (des structures), on a changé les lois sur les hospitalisations d’office ou les surveillances», a-t-il regretté, en soulignant cet enjeu de sécurité publique à l’approche des Jeux olympiques.
La gare de Lyon est la première gare de France en termes de trafic grandes lignes. C’est de là que partent notamment tous les TGV pour les stations de ski pendant les vacances d’hiver. Plus de 100 millions de voyageurs transitent chaque année dans cette gare dont les lignes desservent le sud-est du pays, la région Auvergne-Rhône-Alpes et la Bourgogne-Franche-Comté mais aussi la Suisse et l’Italie.