Royaume-UniL’attaquant au produit chimique avait déjà été condamné
L’homme en fuite qui a agressé une femme et ses filles à Londres, mercredi, avait obtenu l’asile malgré une condamnation.
Ce vendredi, la police londonienne traque l’homme suspecté d’avoir attaqué une femme et ses deux filles avec une substance chimique, mercredi soir, à Londres, et dont l’asile obtenu au Royaume-Uni malgré une condamnation suscite des interrogations.
A. E., un homme de 35 ans résidant dans la région de Newcastle, est suspecté d’avoir aspergé une femme de 31 ans et ses deux filles de 8 et 3 ans d’une substance «alcaline» (de type soude ou eau de Javel) en pleine rue, mercredi soir, vers 19h30.
Quelques heures après cette attaque, qui a eu lieu à Clapham, dans le sud de la capitale britannique, le suspect a été repéré sur les images de vidéosurveillance d’un supermarché dans le nord de la ville, avec des blessures sévères sur le côté droit du visage, provoquées par ce produit.
Un prêtre l'a aidé à obtenir l'asile
Selon les médias britanniques, A. E., qui serait arrivé d’Afghanistan en 2016, a déjà été condamné en 2018 pour un délit sexuel et condamné à une peine avec sursis par le tribunal de Newcastle. Selon la même source, il a obtenu l’asile au Royaume-Uni après deux échecs, après qu’un prêtre a affirmé aux autorités britanniques que l’homme s’était converti au christianisme.
Plusieurs députés du Parti conservateur ont exhorté le gouvernement à durcir encore les conditions d’accueil sur le sol britannique et à mener «un examen approfondi» du dossier du suspect.
Leur vie n'est pas «en danger», mais elles seront marquées «pour toujours»
Les trois victimes sont toujours hospitalisées vendredi. La veille, la police avait indiqué que leur vie n’était «pas en danger», mais que leurs blessures les marqueraient «pour toujours». Le chef de la police Mark Rowley, qui martelé, jeudi, qu’il «traquerait» cet agresseur, a écarté à ce stade l’hypothèse d’une attaque terroriste, expliquant que l’homme et la femme se connaissaient.
Neuf personnes – quatre passants et cinq policiers – ont été également été blessées par cette substance lorsqu’elles ont porté assistance» aux victimes, et huit d’entre elles ont été conduites à l’hôpital.
Après une série d’attaques impliquant des substances corrosives qui avaient choqué le Royaume-Uni, il y a quelques années, atteignant le nombre de 941 en 2017, ces incidents se sont raréfiés grâce à un renforcement des contrôles sur la vente de ces produits, en 2019.
Le nombre d’attaques est toutefois reparti à la hausse en 2022, progressant de 69% en Angleterre et au Pays de Galles, avec 710 attaques selon l’organisation Acid Survivors Trust International.