Migros va supprimer 1500 postes

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ConsommationMigros va supprimer 1500 postes

Le géant orange cherche à se séparer de ses enseignes spécialisées Hotelplan Group, Mibelle, SportX et Melectronics, avec des conséquences pour les employés.

Samuel Bonvin
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Samuel Bonvin
Migros va supprimer 1500 emplois.

Migros va supprimer 1500 emplois.

20min/Vanessa Lam

Migros veut se «recentrer stratégiquement», comme l'a annoncé l'enseigne vendredi matin. Parmi les mesures indiquées, elle cherche de nouveaux propriétaires pour certaines de ses marques spécialisées, comme Hotelplan Group, Mibelle, SportX et Melectronics. En conséquence, «une suppression d'emplois, touchant jusqu'à 1500 postes à temps plein, sera malheureusement inévitable».

Migros ne détaille pas dans quels secteurs ou dans quelles entreprises les 1500 postes disparaîtront. Elle s'engage à soutenir toutes les personnes concernées à trouver un nouvel emploi et note que rien que chez Migros, 1400 postes sont actuellement à pourvoir. Le groupe Migros emploie actuellement près de 100'000 personnes au total.

«Sur les cinq prochaines années, Migros investira plus de huit milliards de francs au profit de sa clientèle, notamment dans des baisses de prix et de nouveaux concepts de magasins», indique le détaillant dans son communiqué. Les nouveaux concepts de magasins concerneront Denner. Le groupe veut aussi renforcer «l'efficacité des processus logistiques chez Denner et Digitec Galaxus» et le commerce en ligne.

En clair, Migros veut se concentrer exclusivement sur le commerce de détail et se défaire de tout le reste. C'est pour cette raison que la coopérative veut vendre Hotelplan et Mibelle, par exemple. «Il nous tient beaucoup à cœur que ces entreprises connaissent un avenir prospère. Comme Migros n'est plus pour elles la propriétaire idéale du fait de son recentrage stratégique, nous entendons chercher avec soin des acheteurs appropriés», lit-on dans le communiqué. Micasa, OBI et Do It + Garden sont aussi «sous pression».

Unia réagit

«Les employés ne doivent pas encore une fois payer les pots cassés!», s'insurge Unia dans un communiqué. Le syndicat se dit «choqué par l'ampleur de ces suppressions d'emploi, malgré une augmentation du chiffre d'affaires du groupe et des résultats d'exploitation positifs. En tant que plus grand employeur privé du pays, l'entreprise doit assumer sa responsabilité sociale.» Unia appelle Migros à reprendre le dialogue «pour éviter la plus grande vague de licenciements de l'histoire» de l'entreprise.

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