Publicis va payer pour son rôle dans la crise des opiacés aux USA

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États-UnisPublicis va payer pour son rôle dans la crise des opiacés

Il s'agit de la première agence de publicité impliquée dans la promotion des produits de Purdue Pharma et d'autres à conclure un accord en justice. 

Publicis Health a indiqué dans la foulée que les activités concernées avaient été réalisées par l’agence Rosetta, rachetée en 2011 et fermée il y a dix ans.

Publicis Health a indiqué dans la foulée que les activités concernées avaient été réalisées par l’agence Rosetta, rachetée en 2011 et fermée il y a dix ans.

Getty Images via AFP

Une filiale du géant français de la publicité Publicis va payer 350 millions de dollars aux États-Unis pour son rôle dans la crise des opiacés dans le pays, qui a fait des centaines de milliers de morts depuis 1999, a annoncé jeudi la procureure de l’État de New York.

Impact «direct» dans la crise 

C’est la première agence de publicité à conclure un accord avec la justice pour son rôle dans la crise des opiacés, a précisé le bureau de Letitia James, dans un communiqué. La totalité des États ainsi que plusieurs territoires américains vont percevoir une part de cette somme fixée dans le cadre d’un accord avec Publicis Health, la Californie devant recevoir le montant le plus important (34 millions de dollars), d’après la décision consultée par l’AFP.

«Pendant une décennie, Publicis a aidé des fabricants d’opiacés comme Purdue Pharma à convaincre les médecins de sur-prescrire des opiacés, alimentant directement la crise des opiacés et causant la disparition de populations dans l’ensemble du pays», a relevé Letitia James, citée dans le communiqué. Publicis Health a indiqué dans la foulée, dans un communiqué, que les activités concernées avaient été réalisées par l’agence Rosetta, rachetée en 2011 et fermée il y a dix ans.

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«Pas une reconnaissance de faute»

«Cet accord de règlement nous permet de clore trois années de discussion, et se conclut par un paiement net de 160 millions de dollars», a-t-elle ajouté, affirmant qu’il ne représentait pas une reconnaissance de faute ni de responsabilité. «Nous nous défendrons, si nécessaire, contre tout litige que cet accord ne parviendrait pas à résoudre», a assuré Publicis Health.

L’agence a également affirmé que le travail effectué par Rosetta «pour le compte d’entreprises pharmaceutiques et visé par ce règlement a toujours été parfaitement conforme à la loi». Selon les données des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), plus de 700'000 personnes ont succombé entre 1999 et 2022 à une overdose liée à la prise d’opiacés, obtenus sur ordonnance ou de manière illégale.

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