RévélationsNestlé a utilisé des dépolluants interdits dans ses sources d'Henniez
Après la France, l'entreprise veveysanne avoue avoir traité ses eaux vaudoises avec du charbon actif, retiré depuis.
- par
- Michel Pralong
L'eau du robinet peut subir des traitements pour qu'elle soit potable. Celle des sources d'eau minérale, vendue dans le commerce, doit être naturellement pure, sans aucune substance générée par l'activité humaine, et ne subir aucun traitement. C'est au propriétaire de la source de surveiller ceci, avec des contrôles étatiques.
L'intensité de l'activité humaine rend de plus en plus délicat la garantie de pureté de ces sources et Nestlé Waters, filiale des eaux du géant veveysan, a avoué cette semaine avoir utilisé des procédés de dépollution pour les eaux de ses marques Perrier, Vittel, Hépar et Contrex en France. Elle a employé des filtres à charbon actifs et des ultraviolets dans le but de maintenir leur sécurité alimentaire, expliquait l'entreprise.
Du charbon actif, pas d'ultraviolets
Elle l'a aussi fait en Suisse, nous apprend «Le Temps». Elle a utilisé des filtres à charbon actif dans ses sources vaudoises d'Henniez. Ceux-ci ont été retirés fin 2022, «sous le contrôle des autorités cantonales et fédérales», sans que l'on sache depuis quand ils étaient en place. L'entreprise affirme ne jamais avoir ici utilisé d'ultraviolets.
Plutôt que de traiter ses eaux, leur propriétaire devrait, s'il constate une pollution, en découvrir l'origine et la supprimer. «Il faut espérer que les producteurs réagissent s’ils constatent un danger sécuritaire. Mais aussi qu’ils n’oublient pas l’étape suivante: informer le consommateur», réagit la secrétaire générale de la Fédération romande des consommateurs, Sophie Michaud Gigon, interrogée par nos confrères.