FranceGérard Miller accusé de viol et d’agressions sexuelles sous hypnose
Plusieurs femmes ont témoigné dans «Elle» pour dénoncer le psychanalyste.
- par
- F.D.A.
Ce mercredi 31 janvier, le magazine «Elle» a révélé plusieurs témoignages à l'encontre de Gérard Miller. Les victimes présumées accusent le célèbre psychanalyste d'agressions sexuelles et viol. Les faits se seraient déroulés à différentes époques.
Parmi elles, des personnalités connues comme la journaliste Muriel Cousin ou encore la comédienne Anna Mouglalis. Cette dernière «aurait subi une agression sexuelle, sous couvert d’une séance d’hypnose au domicile du psychanalyste, sur le divan de son cabinet». Il y a aussi d'autres femmes, moins célèbre ou qui ont souhaité garder leur identité cachée.
«Je sens sa langue râpeuse dans ma bouche»
Toutes décrivent un homme tentant de les isoler à ses côtés, le plus souvent au sein de son hôtel privé, où il profiterait alors d'une séance d'hypnose pour essayer de passer à l'acte sur elles sans leur consentement. «Je le trouvais vieux et moche, mais quelque chose en moi me laissait croire que je pouvais avoir confiance. Il avait l’âge de mon père… En plus, c’était un psychanalyste», dit l'une d'elles avant d'ajouter: «Pendant qu’on parle, il se tourne vers moi et, d’un seul coup, je sens sa langue râpeuse dans ma bouche! Et là, je vrille. Je suis sidérée, c’est comme un piège qui se referme sur moi. Je ne peux plus bouger, je suis un corps mort qui tremble, une poupée qu’on déshabille et à qui l’on peut faire ce que l’on veut».
À la suite de ces révélations, nos confrères ont tenu à donner au psychanalyste son droit de réponse. Ce dernier s'est contenté de déclarer «n’avoir jamais abusé sexuellement de quiconque, et ce, en aucune circonstance».
L'affaire Judith Godrèche
Pour rappel, une interview de Benoît Jacquot menée en 2011 par Gérard Miller pour les besoins d’un documentaire est remontée à la surface récemment. Le cinéaste y évoquait ses relations avec de jeunes actrices, dont Judith Godrèche alors mineure, devant un Gérard Miller conciliant.
Gérard Miller a dû s’en justifier: «Aujourd’hui, je ne pourrais plus imaginer le même film, parce que nous ne sommes plus dans cet aveuglement collectif, il faut bien mesurer ce qui a changé, sinon on oublie ce qui a été révolutionnaire dans MeToo», a-t-il notamment déclaré à France 5 début janvier.