Mouvement socialAppel à la grève jeudi dans la plupart des aéroports allemands
Le syndicat Verdi entend faire pression afin d'obtenir des augmentations de salaires pour le personnel de sécurité des aéroports.
Le personnel de sécurité des principaux aéroports allemands, dont celui de Francfort, le plus important du pays, est appelé à la grève jeudi, a annoncé mardi le syndicat allemand des services, qui exige des augmentations de salaire.
Négociations en cours
Les aéroports de Hambourg, Brême, Hanovre, Berlin, Cologne, Düsseldorf, Leipzig, Dresde, Erfurt, Francfort et Stuttgart sont concernés par ce mouvement social, a indiqué dans un communiqué le syndicat Verdi alors que l’Allemagne est confrontée à une vague de grèves, notamment dans le secteur des transports. L’aéroport de Munich (sud), deuxième du pays, n’est en revanche pas inclus.
Le syndicat Verdi mène actuellement des négociations de branches avec les représentants des entreprises responsables de la sécurité des aéroports pour obtenir des augmentations de salaire. Il demande une hausse immédiate de 2,80 euros par heure et des primes pour les 25'000 salariés du secteur, ce qui est pour l’instant refusé par les employeurs. «Les fortes augmentations des prix des denrées alimentaires et de l’énergie pèsent sur le porte-monnaie, en particulier pour les bas salaires», justifie Verdi, qui appelle à une «augmentation des salaires réels» face à l’inflation.
Vague de grèves
La hausse des prix a atteint 5,9% en Allemagne en 2023, poussée par l’énergie et l’alimentation. Cette inflation a provoqué une multiplication des conflits sociaux ces derniers mois dans le pays, traditionnellement réputé pour la qualité du dialogue social. D’importantes branches professionnelles de l’industrie et des services ont mené des négociations salariales tendues. La semaine dernière, une grève des conducteurs de train a paralysé le pays.
Le syndicat Verdi a également appelé pour vendredi à une grève des salariés des entreprises locales de transports publics vendredi, pour des conditions de travail «plus attrayantes» face à la pénurie de main d’oeuvre dans le secteur. Ces mouvements sociaux fragilisent aussi la coalition gouvernementale du chancelier social-démocrate Olaf Scholz, aux prises avec une impopularité record.