Scandale d’espionnage: perquisitions chez un fils de Bolsonaro

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BrésilScandale d’espionnage: perquisitions chez un fils de Bolsonaro

La police a mené lundi des perquisitions à des adresses de l’un des fils de l’ex-chef d’Etat, dans le cadre d’une enquête sur des soupçons d’espionnage illégal sous sa présidence.

Carlos Bolsonaro, en 2018.

Carlos Bolsonaro, en 2018. 

AFP

De nouvelles perquisitions ont été menées par la police brésilienne dans la continuité d’une opération ayant eu lieu jeudi, «avec pour objectif d’enquêter sur une organisation criminelle au sein de l’Agence brésilienne de renseignement (Abin).»

Une source a indiqué à l’AFP que Carlos Bolsonaro, conseiller municipal de Rio de Janeiro et deuxième fils de l’ancien président d’extrême droite, était ciblé par ces investigations. Son domicile à Rio de Janeiro et son cabinet à l’assemblée municipale ont été perquisitionnés.

Selon des documents de justice, les enquêteurs soupçonnent l’Abin d’avoir utilisé un logiciel espion israélien dénommé FirstMile pour espionner des centaines de responsables politiques et personnalités publiques sous la présidence Bolsonaro, entre 2019 et 2022.

Au total, la Police fédérale s’est rendue à neuf adresses lundi, dans les Etats de Rio de Janeiro (sud-est), Goias (centre-ouest) et Bahia (nord-est), ainsi que dans le district fédéral de Brasilia.

Sous les yeux de Jair Bolsonaro

Des images de la chaîne GloboNews montrent par ailleurs des policiers sortant d’une maison à Angra dos Reis, cité balnéaire située à environ 150 km de Rio, sous les yeux de Jair Bolsonaro et de son fils Carlos, filmés devant la porte d’entrée.

Le site d’informations G1 affirme qu’un ordinateur de l’Abin a été saisi lundi à l’une des adresses liées à Carlos Bolsonaro, ce que Fabio Wajngarten, un des avocats de sa famille, a formellement nié sur X.

Jeudi, 21 perquisitions avaient été menées, notamment le domicile de l’ancien chef de l’Abin, Alexandre Ramagem, aujourd’hui député fédéral au sein du Parti libéral de Jair Bolsonaro.

Ces interventions policières avaient été autorisées par Alexandre de Moraes, juge de la Cour suprême et président du Tribunal supérieur électoral. Jair Bolsonaro, 68 ans, est cerné par les affaires, pour corruption notamment, depuis qu’il a perdu la présidentielle fin 2022 face à Lula.

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