«Kiev continue de glorifier les complices d’Hitler», dit Poutine

Publié

Russie«Kiev continue de glorifier les complices d’Hitler», dit Poutine

Lors des commémorations des 80 ans du siège de Léningrad, le président russe n'a une nouvelle fois pas hésité à tracer des comparaisons avec son offensive en Ukraine.

Le président russe rappelle régulièrement qu’il a été personnellement touché par le siège de Léningrad.

Le président russe rappelle régulièrement qu’il a été personnellement touché par le siège de Léningrad.

AFP

Le président Vladimir Poutine a promis samedi de «tout faire» pour «éradiquer définitivement le nazisme», à l’occasion des célébrations marquant les 80 ans de la fin du terrible siège de Léningrad, l’actuelle Saint-Pétersbourg, par l’armée allemande lors de la Deuxième guerre mondiale.

Aux côtés de Loukachenko

«Le siège de Léningrad était sans précédent par l’ampleur de sa cruauté et de son cynisme», a lancé Vladimir Poutine, lors de l’inauguration d’un mémorial aux victimes de ce siège qui avait duré 872 jours entre 1941 et 1944 et avait vu plus de 800'000 personnes à Léningrad succomber à la famine, la maladie et aux bombes. «Cela fait huit décennies que notre peine pour ces victimes terribles, pour ces destins brisés ne s’affaiblit pas», a-t-il souligné. «Nous allons tout faire pour mettre fin et éradiquer définitivement le nazisme», a promis le dirigeant russe, aux côtés de son homologue bélarusse, Alexandre Loukachenko, venu lui aussi assister à la cérémonie.

AFP

L’inauguration de ce mémorial qui comprend notamment une immense statue d’une Mère Patrie avec ses enfants, intervient à moins d’un mois du deuxième anniversaire du déclenchement d’une offensive russe en Ukraine, lancée selon le Kremlin pour «démilitariser» et «dénazifier» cette ex-république soviétique dirigée selon Vladimir Poutine par des néo-nazis. Le Kremlin martèle régulièrement que le conflit est dans la continuité de la Deuxième guerre mondiale. «Le régime de Kiev continue de glorifier les complices d’Hitler (...) et de recourir à la terreur contre tous ceux qui ne lui plaît pas», a encore accusé samedi Vladimir Poutine.

AFP

Personnellement touché

Le président russe rappelle régulièrement qu’il a été personnellement touché par le siège de Léningrad, l’un des pires massacres de la Seconde guerre mondiale.Agé de 71 ans, originaire de Saint-Pétersbourg, il n’était pas né pendant le blocus, mais son frère aîné y a trouvé la mort. Sa mère a failli mourir de faim lors du siège, tandis que son père, qui combattait dans l’Armée rouge, a été blessé non loin.

Certains bâtiments de Saint-Pétersbourg portent toujours les avertissements du pouvoir soviétique contre les raids aériens, dans une ville de 5 millions d’habitants dont l’inconscient collectif reste profondément marqué par le siège. Le souvenir de la Grande Guerre Patriotique, le nom donné en Russie au conflit armé entre l’URSS et l’Allemagne nazie, reste la source d’une immense fierté dans le pays et constitue un pilier essentiel du patriotisme militariste prôné par le Kremlin.

Ton opinion