Elon Musk promet de financer les recours contre la future loi irlandaise sur la haine en ligne

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Loi irlandaise sur la haine en ligneElon Musk promet de financer les recours contre la future loi

L'Irlande veut lutter contre les discours haineux sur les réseaux sociaux. Inacceptable pour le patron de «X».

Elon Musk.

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AFP

Le milliardaire Elon Musk a annoncé mercredi qu’il financerait les recours éventuels contre la future loi irlandaise visant à lutter contre la haine en ligne, en particulier sur les réseaux sociaux, et qu’il accuse de limiter la liberté d’expression.

Ce projet de loi, qui doit être voté au Parlement irlandais dans les prochaines semaines, inclut notamment des mesures pour lutter contre les discours de haine, y compris sur les réseaux sociaux.

Frais judiciaires financés

«Nous nous assurerons que s’il y a une tentative de réduire la voix des Irlandais, nous ferons de notre mieux pour défendre les Irlandais et leur possibilité d’affirmer leur point de vue», a déclaré le patron du réseau social X (ex-Twitter) dans un entretien au site internet irlandais Gript.

«Et nous financerons également les frais judiciaires des citoyens irlandais qui voudront contester cette loi», a-t-il ajouté.

Criminaliser l'incitation à la haine

Selon le gouvernement irlandais, cette loi remplacera de précédents textes obsolètes et inadaptés pour s’attaquer à la propagation des discours haineux sur internet.

Le texte prévoit de criminaliser «l’incitation à la violence ou à la haine contre une personne ou un groupe de personnes sur la base de certaines caractéristiques», comme la race, le genre ou la religion. Il créera aussi une nouvelle infraction, en cas de publication de contenu «susceptible d’inciter à la violence ou à la haine».

X accusé d'enflammer des émeutes

Depuis qu’il a acheté Twitter en octobre 2022, rebaptisé plus tard X, Elon Musk fait face à de nombreuses critiques pour avoir considérablement réduit les moyens du réseau social pour lutter contre les contenus abusifs ou la désinformation. Le milliardaire réaffirme régulièrement sa vision de la liberté d’expression, refusant toute «censure», même s’il assure respecter les lois de chaque pays.

X, dont le siège européen est à Dublin, a notamment été accusé d’avoir contribué à enflammer la situation lors des récentes émeutes qui ont secoué la capitale irlandaise en novembre dernier, alimentées notamment par les messages de militants d’extrême droite sur ce réseau social.

Les parlementaires et le Premier ministre, Leo Varadkar, avaient alors appelé les géants de la tech à être plus proactifs face à l’activisme d’extrême droite en ligne. Leo Varadkar s’était dit favorable à des lois permettant de poursuivre les détenteurs de comptes aux contenus racistes. «Paradoxalement, le Premier ministre irlandais déteste les Irlandais», avait alors commenté Elon Musk sur X.

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