César: «Le règne animal» en tête des nominations

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CinémaCésar: «Le règne animal» en tête des nominations

Le film de Thomas Cailley est en course pour décrocher douze récompenses, alors qu'«Anatomie d'une chute» de Justine Triet est nommé onze fois. Verdict le 23 février à l’Olympia, à Paris.

«Le règne animal» met en scène Romain Duris, Paul Kircher et Adèle Exarchopoulos. Il a attiré 5509 spectateurs dans les salles romandes.

«Le règne animal» met en scène Romain Duris, Paul Kircher et Adèle Exarchopoulos. Il a attiré 5509 spectateurs dans les salles romandes.

«Le règne animal» de Thomas Cailley fait la course en tête dans les nominations aux César, devançant d’une courte tête «Anatomie d’une chute» qui poursuit son parcours hors du commun.

Sa réalisatrice, Justine Triet, et deux cinéastes femmes sont par ailleurs retenues pour la catégorie «meilleure réalisation», un an après la polémique née de l’absence de représentation féminine pour cette distinction.

«Le Règne animal», film fantastique qui se déroule dans un futur proche, où des humains ont commencé à muter en créatures animales, a récolté mercredi 12 nominations, notamment pour le meilleur film, le meilleur acteur pour Romain Duris et la meilleure réalisation.

«Anatomie d’une chute», dissection des rapports de force au sein d’un couple d’artistes, qui a obtenu mardi cinq nominations dont le meilleur film et la meilleure réalisation aux Oscars, pointe juste derrière, qualifié dans onze catégories.

Trois réalisatrices en lice

Cette performance confirme le succès de ce film de 2 h 32, qui retrace le procès d’une femme accusée d’avoir tué son mari, avec pour seul témoin le garçon malvoyant du couple, et qui a déjà permis à Justine Triet de devenir en mai la troisième réalisatrice de l’histoire à décrocher la Palme d’or à Cannes.

Outre le meilleur film et la meilleure actrice pour l’Allemande Sandra Hüller, 45 ans, Justine Triet, 45 ans également, est retenue dans la catégorie meilleure réalisation. Ce trophée n’a été décroché qu’une seule fois dans l’histoire des César par une femme, Tonie Marshall, pour «Vénus Beauté (institut)» en 2000.

Mais, cette année, deux autres réalisatrices sont nommées dans cette catégorie: Catherine Breillat, 75 ans, pour «L’été dernier», une histoire d’inceste dans un milieu bourgeois avec Léa Drucker (nommée pour la meilleure actrice), et Jeanne Herry avec «Je verrai toujours vos visages», film choral sur la justice. Elles sont en compétition avec deux réalisateurs, Cédric Kahn («Le procès Goldman») et Thomas Cailley.

Raphaël Quenard doublement nommé

Du côté du meilleur film, un premier long-métrage, «Chien de la casse» de Jean-Baptiste Durand, 38 ans, crée la surprise en se qualifiant. Cette œuvre, qui comptabilise sept nominations au total, met en scène Anthony Bajon et un nouveau venu, Raphaël Quenard, 32 ans.

Celui-ci confirme son statut à part: il est non seulement nommé dans la catégorie révélation masculine pour ce film mais également propulsé dans la catégorie meilleur acteur pour son rôle dans la comédie «Yannick» de Quentin Dupieux. Il y sera en concurrence avec Benjamin Lavernhe et Melvil Poupaud.

Côté actrices, Marion Cotillard, Viriginie Efira et Hafsia Herzi sont aussi sur les rangs.

Baptême de feu pour Rachida Dati

Au total, 3375 membres de l’Académie des César ont voté, soit 72% d’entre eux. Ils ont désormais un mois pour choisir les lauréats, avant la tenue de la cérémonie le 23 février à l’Olympia, à Paris, présidée par Valérie Lemercier. Des César d’honneur seront remis à l’actrice et réalisatrice Agnès Jaoui et au cinéaste américano-britannique Christopher Nolan («Oppenheimer»).

La soirée sera un baptême du feu pour la nouvelle ministre de la Culture, Rachida Dati.

Elle est souvent l’occasion de revendications politiques ou sociales: Roselyne Bachelot, une autre ancienne Sarkozyste devenue ministre de la Culture d’Emmanuel Macron durant son premier quinquennat, n’a jamais digéré l’accueil qui lui avait été réservé aux César en 2021.

«On pourrait attendre du monde du cinéma, gavé d’argent public, à défaut de reconnaissance – ne demandons pas l’impossible ! – du moins un salut bref et courtois au représentant de l’État lors de cette manifestation», avait-elle cinglé dans un livre bilan de son passage rue de Valois (2020-2022).

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