Drame en FranceBarrage routier d'agriculteurs: une femme et sa fille tuées
Une voiture a tué une agricultrice ce mardi à l’aube en forçant un barrage dans l’Ariège. Sa fille a succombé à ses blessures, son mari est toujours en soins intensifs.
Une agricultrice a été tuée, son mari et sa fille adolescente ont été grièvement blessés, après avoir été renversés mardi, à l’aube, sur un barrage routier d’agriculteurs dans l’Ariège. L’adolescente a malheureusement succombé à ses blessures dans la soirée. «La jeune fille est décédée des suites de ses blessures peu après 19h00», a déclaré le parquet de Foix dans un communiqué.
Les trois occupants de la voiture qui a foncé sur le barrage ont été interpellés et placés en garde à vue, selon une source policière. Dans un communiqué, la préfecture de l’Ariège a fait état d’une «personne décédée» et de «deux blessés graves» dans «un grave accident de la circulation» survenu à 5h45 à Pamiers «sur les lieux de la manifestation agricole».
«Je viens d’apprendre qu’un accident de la route est arrivé dans l’Ariège à Pamiers et que trois de nos adhérents ont subi un grave accident» près d’un point de blocage, avait déclaré peu avant sur RMC, Arnaud Rousseau, président du principal syndicat dans la profession agricole. «Une femme est décédée, son mari et sa fille sont dans un état compliqué visiblement et pris en charge rapidement par l’ensemble des services du SAMU», a-t-il ajouté, en précisant n’avoir pas plus de détails sur les circonstances du drame.
Les trois occupants de la voiture en cause (un homme et deux femmes de nationalité arménienne, selon le préfet du département) ont été placés en garde à vue dans le cadre d’une enquête ouverte pour homicide involontaire aggravé et blessures aggravées, selon le parquet.
Ils étaient sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), après avoir été déboutés de leur demande d’asile, selon une source proche de l’enquête à l’AFP.
«Les faits en cause ne paraissent pas revêtir un caractère intentionnel», a souligné le parquet, mettant en avant la très faible luminosité sur place «en pleine nuit, sans éclairage public».
«Dans le moment particulier que vit l’agriculture, ce genre de drame est difficile à vivre», a déclaré M. Rousseau. L’accident «vient souligner la nécessité qu’on a d’être parfaitement organisé, de faire en sorte de respecter les consignes de sécurité, parce que ce qui est important pour nous est de faire passer nos messages», a-t-il aussi déclaré en appelant «tout le monde au calme et à la raison et à faire en sorte que cette colère s’exprime dans le respect des biens et des personnes». Des agriculteurs français manifestent depuis quelques jours leur mécontentement, notamment par des blocages de route, pour réclamer des mesures allant de la simplification administrative à des indemnisations plus rapides en cas de calamités.