Un tribunal envoie cent personnes en prison, dont dix à vie

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VietnamUn tribunal envoie cent personnes en prison, dont dix à vie

Cent personnes accusées pour la plupart de terrorisme, à la suite de fusillades ayant fait neuf morts en juin 2023, ont été condamnées à des peines de prison.

Le procès s'est déroulé au tribunal de Dak Lak, au Vietnam.

Le procès s'est déroulé au tribunal de Dak Lak, au Vietnam.

AFP

À l’issue d’un procès de cinq jours au Vietnam, devant le tribunal de Dak Lak (centre), cent personnes accusées pour la plupart de terrorisme ont été condamnées. Dix d’entre elles ont écopé de la prison à vie, et 90 autres ont été condamnées à des peines allant de neuf mois à vingt ans de prison, selon VNExpress. 98 étaient accusées de terrorisme, une d’avoir caché des criminels et une autre d’avoir facilité de l’immigration illégale, selon ce média. Âgées de 18 à 56 ans, toutes appartiennent à des minorités ethniques, selon la même source. Six d’entre elles sont en fuite et ont été jugées par contumace après avoir fait l’objet d’un mandat d’arrêt international.

Fusillades rares au Vietnam

Le 11 juin 2023, quatre policiers, deux responsables locaux et trois civils avaient été tués, dans des fusillades rares pour le Vietnam, où il est interdit de posséder des armes à feu. Des assaillants circulant à moto avaient attaqué les quartiers généraux du comité du peuple et des locaux de la police à Dak Lak.

«L’affaire était particulièrement grave (...) avec des terroristes qui ont cherché à renverser l’État.»

Le verdict cité par le journal.

Selon le tribunal, la plupart des accusés ont commis leur crime «par manque de compréhension». Les juges accusent des groupes réactionnaires basés aux États-Unis d’avoir tenté de les attirer, ou de les avoir menacés ou contraints de participer aux attaques.

Un foyer de contestation du pouvoir communiste

Les hauts plateaux du centre du Vietnam, où vivent de nombreuses minorités ethniques, constituent depuis longtemps un foyer de contestation du pouvoir communiste. Certaines communautés de la région, connues sous le nom de Montagnards, se sont rangées du côté du Sud, soutenu par les États-Unis pendant la guerre qui a ravagé le pays pendant des décennies. Certains réclament une plus grande autonomie, et d’autres, depuis l’étranger, prônant l’indépendance de la région.

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