Moscou«Celui qui trahit la Russie doit payer avec ses biens»
La Russie examinera la semaine prochaine un projet de loi visant à confisquer les avoirs de toute personne reconnue coupable d’avoir diffusé des «fausses informations» sur l'armée du pays.
Un projet de loi visant à confisquer l’argent, les biens et les objets de valeur de toute personne reconnue coupable d’avoir diffusé des «fausses informations» sur l'armée russe sera examiné la semaine prochaine, a annoncé samedi un haut responsable parlementaire. Le texte, qui, selon les médias d’État, bénéficie du soutien de tous les principaux groupes parlementaires, sera présenté lundi à la Douma, la Chambre basse du parlement russe, a déclaré son président Viatcheslav Volodine. «Quiconque tente de détruire la Russie et de la trahir doit recevoir la punition qu’il mérite et compenser les dommages causés au pays avec ses biens», a-t-il écrit sur Telegram. Cette mesure, a-t-il ajouté, vise à punir les «crapules» qui «salissent notre pays, les soldats et les officiers qui participent à l’opération militaire spéciale».
Critiques de l'armée illégales
Moscou a rendu illégales les critiques à l’encontre de l’armée peu après avoir lancé son assaut sur l’Ukraine en février 2022. Des milliers d’opposants au conflit ont depuis été emprisonnés. L’accusation de diffusion de «fausses informations» sur l’armée est déjà passible d’une peine d’emprisonnement maximale de 15 ans et a été utilisée par les autorités pour étouffer toute forme de dissidence. En vertu de la loi, les informations sur l’offensive en Ukraine qui ne proviennent pas d’une source gouvernementale officielle peuvent être considérées comme «fausses» et leur diffusion peut faire l’objet de poursuites. Un militant russe des droits humains a été condamné à trois ans de prison jeudi après qu’un tribunal l’a reconnu coupable d’avoir «discrédité» l’armée moscovite dans un commentaire publié sur les médias sociaux.