Affaire ThéoPeines de 3 à 12 mois de prison avec sursis pour les policiers
Trois agents français ont été condamnés vendredi pour un coup de matraque porté à Théo Luhaka en 2017, qui l'a gravement blessé à l'anus.
Trois policiers ont été condamnés à des peines allant de 3 à 12 mois de prison avec sursis vendredi en région parisienne pour l’interpellation violente en 2017 d’un jeune jeune homme noir, érigée en symbole des violences policières en France.
Séquelles irréversibles
Ce jeune homme, Théo Luhaka, aujourd’hui âgé de 29 ans, a été grièvement blessé à l’anus avec une matraque télescopique en 2017 et en garde des séquelles irréversibles.
Après plus de neuf heures de délibéré, le gardien de la paix M. C. a été reconnu coupable du coup de matraque qui a grièvement blessé la victime. La cour d’assises de Seine-Saint-Denis l’a condamné à 12 mois de prison avec sursis et une interdiction d’exercer sur la voie publique pendant 5 ans. Des peines de 3 mois de prison avec sursis ont été prononcées à l’encontre de ses collègues J. D. et T. H. pour violences volontaires.
Scène filmée par les caméras
Théo Luhaka avait été interpellé par les trois fonctionnaires le 2 février 2017 dans une cité de Seine-Saint-Denis, le département le plus pauvre de France métropolitaine. La scène, filmée par les caméras de la ville, montre les policiers procéder à l’arrestation du jeune homme, qui s’y oppose. Au cours de l’empoignade, M. C. porte un coup avec la pointe de son bâton télescopique de défense à travers le caleçon de la victime.
Ce coup provoque la rupture de son sphincter (muscle annulaire) avec une plaie de dix centimètres de profondeur. Malgré deux opérations chirurgicales, Théo Luhaka souffre depuis d’incontinence. Les images, partagées sur les réseaux sociaux, suscitent l’émoi jusqu’au sommet de l’Etat. Le président de l’époque, François Hollande (socialiste), ira en personne rendre visite à Théo Luhaka pendant sa convalescence à l’hôpital.