JusticeBraquage de Chavornay: le dernier prévenu est condamné à 12 ans de prison
Les faits avaient eu lieu en 2018, 6 ans après, le dernier accusé est jugé et condamné.
Un homme qui avait participé en 2018 au braquage d’un fourgon blindé à Chavornay avec prise d’otage de la fille d’un des convoyeurs a été condamné vendredi à 12 ans de réclusion par la justice française.
Son ADN avait été retrouvé sur une des malles ayant contenu une partie du butin de 25 millions de francs suisses (26,4 millions d’euros) que transportait le fourgon attaqué le 8 février 2018 à Chavornay, dans le canton de Vaud.
L’affaire a déjà été jugée par la cour d’assises du Rhône en mars 2023. Mais Mektoub B. n’avait pu comparaître alors en raison de son état de santé et son cas avait été disjoint.
Vendredi, cet homme de 49 ans, a été reconnu coupable par la cour d’assises, à Lyon (centre-est de la France), d’avoir participé à l’organisation du braquage et à la séquestration simultanée de la fille du conducteur du fourgon, du fait notamment qu’il avait volé la voiture de sport utilisée par les malfaiteurs pour prendre la fuite.
La condamnation dépasse la réquisition faite par l’avocat général, de 10 ans de prison ferme. «C’est une peine à la mesure de la gravité» de ce qu’ont subi les victimes, a estimé Me Frédéric Lalliard, représentant des parties civiles en soulignant que la peine sanctionnait son «rôle important» dans le braquage,
Condamné par contumace à 16 ans de réclusion criminelle en mars 2023, le cerveau du hold-up, Mehdi A., 40 ans, est actuellement incarcéré en Tunisie après une condamnation dans une affaire de faux documents. Sa demande d’extradition ayant été validée, il pourrait être jugé à nouveau, selon l’avocat des parties civiles.
En mars 2023, la cour d’assises avait aussi condamné Yusuk K., pour complicité, à six ans d’emprisonnement et Pascal G. à quatre ans de prison – dont deux avec sursis – pour recel de 2,5 millions d’euros.
Sur un butin de 25 millions de francs suisses (26,4 millions d’euros), seuls ces 2,5 millions ont été retrouvés après une dénonciation anonyme, dans une malle enterrée dans le garage d’une maison située dans l’Ain.