Banc d'essaiUn tour instructif sur la nationale 7 du wifi
On teste le Nighthawk RS700 de Netgear, un routeur sans fil qui se donne l'air d'être en avance sur son temps et qui l'est.
- par
- Jean-Charles Canet
Gérer et diffuser un réseau wifi de qualité sur l'ensemble du domicile est la fonction principale des routeurs sans fil que l'on trouve dans les commerces. Ces compléments aux modems des fournisseurs d'accès à internet (qui intègrent souvent un routeur wifi aux fonctionnalités limitées) viennent donc améliorer une prestation de base.
Ceux qui ont un ordinateur dans un bureau à l'opposé du point d'accès à internet et qui ont besoin d'une connexion rapide et robuste le savent. Ceux qui veulent profiter de leur film ou de leur série en streaming 4K sans anicroches aussi. Et que dire de ceux qui vivent au sein d'une tribu composée de petits et grands geeks prompts à dégainer en même temps leur smartphone, tablette ou machine à jouer. Le routeur sans fil doit assurer.
Le routeur de dernière génération de Netgear, le Nighthawk RS700, est de ceux-là. On le teste dans un domicile de taille modeste, mais dont les pièces sont réparties sur trois étages, ce qui fait que la boîte d'accès à Internet a très vite montré ses limites en termes de portée, et ainsi de vitesse à l'opposé du point de départ du signal wifi. Jusqu'ici, nous avions contourné le problème en installant un routeur wifi 6 combiné à une extension (mesh) qui augmentait la portée du signal, sans grande détérioration du débit. L'extension fabriquait un pont virtuel entre les étages.
Sur le papier, le RS700 c'est encore mieux. Le bloc noir qui se pose verticalement est un routeur wifi 7, le nec plus ultra de la diffusion de donnée sans fil actuellement. Il est même en avance sur son temps, la nouvelle norme n'étant qu'au tout début de son implémentation.
La première épreuve consiste à l'installer en priant pour une transition aussi douce que possible. Cela veut dire par exemple de pouvoir conserver le nom et le mot de passe du réseau wifi précédent (il vaut mieux l'avoir noté quelque part, cela va sans dire) afin de ne pas avoir à reconfigurer tous les appareils de la maison qui ont besoin du wifi pour fonctionner. La procédure d'installation du RS700 a parfaitement rempli son office.
Configuration par smartphone
Toute la configuration s'est déroulée en passant par le téléchargement d'une application «Nighthawk» sur un smartphone. Il a suffi ensuite de suivre pas à pas des instructions claires et concises.
Cela n'arrive pas souvent, mais ici toutes les étapes se sont passées sans une seule anicroche. En dix minutes, le routeur s'est retrouvé opérationnel avec tous les voyants au vert. Nous l'avons relié par câbles RJ45 à quelques appareils de proximité, tout le reste étant relié au wifi via le nom de réseau que tous les appareils utilisaient auparavant. Connecter les prochains sera un jeu d'enfant. Pas de messages d'erreur, pas besoin de recommencer telle ou telle procédure (ce qui est toujours possible, soit dit en passant), c'est très reposant.
Quelques mesures
Ensuite, nous avons, toujours en utilisant l'application sur smartphone, testé la vitesse du bousin sachant que notre fournisseur d'accès (par câble) propose un débit descendant maximum de 1000 Mbps (mégabits par seconde) et un débit montant maximum de 100 Mbps. Sur le papier, le routeur gère bien plus que cela.
Dans la même pièce que la boîte d'accès à internet, le compteur a affiché 940,33 Mbps et 106,93 Mbps. Dans l'étage intermédiaire, les mesures ont donné 939,91 Mbps et 107,33 Mbps. Au rez, enfin, elles affichaient, 941,27 Mbps et 106,73 Mbps. Autant dire, que nous n'avons perçu aucune détériorations notables du signal, même pour les parties les plus éloignées du domicile. De plus, le besoin de mettre un bloc relais à mi-chemin ne s'est absolument pas fait ressentir.
Pressions à venir
Il reste encore à soumettre l'infrastructure à d'autres pressions (nombreux usagers en simultané, notamment). On est cependant plutôt confiant.
L'appareil est ainsi devenu l'unique arroseur public du domicile de test. Aucune mauvaise surprise ne s'est manifesté à ce stade. Sa gestion au quotidien, notamment via l'application, est indéniablement confortable. On ne peut cependant s'empêcher de penser que nous avons installé une jaguar que nous sous-exploitons la moindre alors qu'une bonne routière aurait pu suffire.
C'est pourquoi, on considère que le RS700 est un appareil indiqué plutôt pour les early adopters, curieux de découvrir les avantages combinés du wifi 7. Et son prix indicatif (802 francs constatés à mi-janvier 2024) le réserve plutôt aux technophiles bien nantis.