Effrayante tentative d’enlèvement dans un préau genevois

Un homme qui s’empare d’un petit garçon dans le préau d’une école puis tente de fuir en courant, l’enfant sous le bras. Avec de possibles menaces de mort. Une tentative d’enlèvement effrayante a eu lieu à Genève en septembre dernier. Elle a heureusement été stoppée grâce à la sœur du petit et à un jeune homme présent sur place.

L’affaire avait été révélée mi-septembre par «20 minutes». Mais les faits étaient alors flous, nos confrères évoquant une «probable tentative d’enlèvement».

La «Tribune de Genève» revient ce vendredi sur cette affaire après avoir pu consulter le rapport de police.

Qualifiée de «traumatisante», la tentative d’enlèvement a eu lieu le 14 septembre vers 19 h 20 dans le préau de l’école Hugo-de-Senger, dans le quartier de Plainpalais. Une adolescente de 16 ans joue alors avec son petit frère de 3 ans lorsqu’un individu apparaît et se saisit de l’enfant.

Sa sœur intervient immédiatement, hurlant et tentant d’empêcher l’homme de s’enfuir, en retenant son petit frère par un pied.

Non loin, un groupe de danseur s’entraîne. L’un d’eux, voyant la scène, vole à l’aide des deux mineurs. Entendu par la police, il dépeindra un ravisseur grognant, menaçant et fort.

L’individu parvient à partir en courant avec la petite victime sous son bras. Mais le danseur le rattrape et lui fait un croche-pied. Puis, alors que le ravisseur se retrouve au sol avec le petit garçon qui pleure, il lui donne des coups de pied dans les côtes pour qu’il lâche enfin prise. Et le jeune homme réussit à récupérer l’enfant. La police est ensuite intervenue et le kidnappeur a arrêté.

L’agresseur, un Français qui s’approche des 30 ans, aurait également eu des propos inquiétants. Il aurait crié «Allah» à plusieurs reprises. Et, surtout, selon des agents, il aurait ensuite raconté «avoir entendu des voix et que ces voix lui avaient ordonné de le tuer.»

Cet homme est aujourd’hui prévenu de séquestration et d’enlèvement. Il jure qu’il n’a jamais voulu tuer le petit garçon et nie tout propos sur des voix entendues. Souffrant de schizophrénie, il a été hospitalisé plusieurs fois par le passé dans des établissements psychiatriques fermés, précise le quotidien genevois. Il n’a cependant aucun antécédent judiciaire.

Menée par le ministère public genevois, l’enquête est toujours en cours.