Le module Star Wars de la mission lunaire japonaise

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Ce petit robot d'exploration, ressemblant au droïde BB-8 de la saga, a été développé par les créateurs des Transformers.

SORA-Q comprend deux caméras, l’une qui émerge à l’avant quand sa carapace métallique s’ouvre en deux, et une deuxième à l’arrière. Une fois la sphère ouverte, ses deux extrémités lui servent de roues.

SORA-Q comprend deux caméras, l’une qui émerge à l’avant quand sa carapace métallique s’ouvre en deux, et une deuxième à l’arrière. Une fois la sphère ouverte, ses deux extrémités lui servent de roues.

AFP

Le module spatial japonais censé se poser ce vendredi 19 janvier sur la Lune transporte un instrument atypique: un robot sphérique évoquant un droïde de «Star Wars», qui se déploie comme un jouet transformable et se déplace un peu comme une tortue marine.

Le sort de cette mini-sonde exploratrice est suspendu à celui de son transporteur, SLIM (Smart Lander for Investigating Moon), petit engin que l’agence d’exploration spatiale japonaise Jaxa compte faire alunir avec un haut degré de précision samedi peu après minuit heure japonaise, vendredi vers 16 heures en Suisse.

Un succès de cette mission, surnommée «Moon Sniper» par la Jaxa, l'agewnce spatiale japonaise, serait historique pour le pays, qui deviendrait le cinquième à réussir à se poser sur la Lune, après les États-Unis, l’URSS, la Chine et l’Inde.

À peine plus grande qu’une balle de tennis et pesant seulement 250 grammes, SORA-Q, la sonde exploratrice de SLIM, a été codéveloppée par la Jaxa et Takara Tomy, grand fabricant japonais de jouets à l’origine des célèbres robots «Transformers» lancés en 1984. Le géant nippon de l’électronique Sony et l’université japonaise privée Doshisha de Kyoto ont aussi contribué à son élaboration.

Une merveille de technologie

SORA-Q comprend deux caméras, l’une qui émerge à l’avant quand sa carapace métallique s’ouvre en deux, et une deuxième à l’arrière. Une fois la sphère ouverte, ses deux extrémités lui servent de roues pour se mouvoir d’une manière chaloupée sur une surface accidentée.

«Ce mécanisme transformable, ultra-compact et ultra-léger a été créé en utilisant le savoir-faire technique du développement de jouets», est-il expliqué sur le site officiel de SORA-Q. La sonde a deux modes de déplacement: le «papillon», où ses deux roues roulent de concert, et le «crawl», où elles avancent en décalage.

Une version jouet dans le commerce

«Sora» signifie «univers» en japonais, tandis que la lettre Q fait référence aux mots «question» et «quête», expliquent les concepteurs de la sonde. Ses caméras devraient transmettre de précieuses images de Shioli, le petit cratère où SLIM doit alunir, et sur lequel affleurent des roches émanant de la structure interne de la Lune, qui est encore mal connue.

Et pour ses fans sur Terre, une version jouet de la sonde existe dans le commerce: coûtant plus de 21'000 yens (120 francs), elle peut rouler et prendre des photos au ras du sol, de chats ou de bébés par exemple, selon une vidéo promotionnelle.

Un alunissage très délicat

Le module spatial japonais va tenter de se poser sur la Lune avec une précision inégalée. La descente doit durer environ 20 minutes. Le module non habité de 2,4 m de long pour 1,7 m de large et 2,7 m de haut doit non seulement alunir, mais aussi se poser dans un rayon de 100 mètres par rapport à sa cible, rayon considéré comme un haut degré de précision. D’où son surnom de «Moon Sniper».

Il est courant que les engins lunaires se posent à plusieurs kilomètres de leur cible, ce qui peut compliquer leurs missions d’exploration. Et l’alunissage est plus difficile que de se poser sur des astéroïdes, car la gravité sur la Lune est plus forte que sur de petits corps célestes.

Mais réussir cet exploit est «exceptionnellement difficile sur le plan technologique». «Il n’y a généralement qu’une seule chance, de sorte que la moindre erreur peut entraîner l’échec d’une mission», prévient-elle.

(afp)

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