Abusée à 13 ans, elle était l'objet d'un pari

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JuraAbusée à 13 ans, elle était l'objet d'un pari

Un fêtard de 19 ans avait parié 50 francs qu'il coucherait le soir même avec une écolière de 13 ans.

Vincent Donzé
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Vincent Donzé
À carnaval, la victime a bu deux whiskys dans un bar. (Image d'illustration)

À carnaval, la victime a bu deux whiskys dans un bar. (Image d'illustration)

lematin.ch/Vincent Donzé

À 13 ans, une écolière jurassienne n'avait jamais bu d'alcool quand, à carnaval, un fêtard lui a payé deux whiskys dans un bar, avec de la suite dans les idées. Selon plusieurs témoins, il avait parié 50 francs avec le petit ami de cette mineure qu'il coucherait avec elle le soir même.

Les faits remontent à 2018, mais la jeune fille s'est tue un temps par crainte de la réaction de ses parents, après être sortie sans leur autorisation. Dénoncé, le prévenu n'a pas reconnu l'abus qui l'a conduit devant le juge pénal du Tribunal de première instance. Une audience relatée en détails par «Le Quotidien Jurassien».

Ses cris ont alerté sa sœur

Le fêtard de 19 ans a pu raccompagner la mineure en prétextant un bus raté, en insistant pour passer la nuit chez elle. La victime a déclaré avoir été réveillée alors qu'il lui léchait les parties intimes.

«Arrête, tu vas kiffer!», lui a-t-il dit en lui mettant une main sur la bouche, devant sa résistance, comme l'a mentionné le «QJ». Ses cris ont alerté sa sœur, qui a mis l'intrus à la porte. 

L'abuseur a prétendu que l'adolescente de 13 ans était consentante et qu'il ignorait son âge. Toujours selon «Le Quotidien Jurassien», il s'est présenté en victime en déplorant que cette affaire l'a empêché de sortir à Delémont, que tout le monde le traite de violeur, et de devenir militaire.

Des vidéos de ses ébats

Reconnu coupable d'actes d'ordre sexuel avec un enfant incapable de discernement ou de résistance, le prévenu a été condamné à neuf mois de prison, une peine assortie d'un sursis de quatre ans. Il devra verser à la victime 1033 francs de dommages et intérêts, le tort moral ayant été fixé à 7000 francs.

La justice avait condamné le prévenu à trois reprises, dont deux fois pour pornographie, après la diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos de ses ébats avec ses petites amies.

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