Les papillons attirent toujours plus d’humains!

Idéal pour une visite en famille pendant les Relâches de février: le Papiliorama de Chiètres(FR), avec sa méga serre où virevoltent plus de 1500 papillons, attire toujours plus de monde. «L’an passé, confie Caspar Bijleveld, biologiste et directeur de la Fondation Papiliorama, nous avons dépassé les 300'000 visiteurs dont la moitié d’enfants et d’adolescents, c’est 40'000 de plus qu’en 2021!» La crise qui oblige nombre de Suisses à des déplacements moins lointains serait l’une des explications. Mais la plus évidente des raisons de ce boom, réside dans la diversité de l’offre en perpétuelle mutation du plus grand zoo de Suisse dédié aux lépidoptères. Parmi les musts de la visite, le Nocturama, avec son dôme au toit translucide, filtre la lumière du jour pour la changer en clair de lune. Au détour des sentiers, vous rencontrerez des paresseux à la recherche de leur pitance.

À l’horizon de 2030, Papiliorama proposera un voyage au-dessus de la jungle. «Avec le nouveau bâtiment Canopea, ajoute le directeur, les visiteurs découvriront les jardins suspendus des tropiques.» Les arbres seront envahis par d’autres plantes, assure la documentation, des orchidées et des broméliacées riches en formes et en couleur. Un système d’humidification va simuler les brumes matinales et l’ambiance musicale sera réservée aux oiseaux chanteurs menacés de l’Asie du Sud-Est. Mais cette année déjà, le niveau zéro de ce méga chantier sera accessible au public avec un nouveau restaurant et des salles de séminaires.

L’extérieur n’est pas en reste de nouveauté. Une tour en bois qui devrait être achevée ce printemps, permettra l’observation de la nature des Trois-Lacs et servira aussi de lieux de nidification à des espèces comme les martinets, les effraies des clochers et les choucas des tours.

Un tel pari sur le futur ne saurait être couvert par l’unique vente des billets d’entrée. «D’autant plus, qu’en dépit de l’inflation, nous n’avons pas l’intention d’augmenter nos tarifs, dit encore Caspar Bijleveld. Mais le fond de la Loterie Romande intercantonale soutient pleinement notre projet et nous bénéficions aussi d’une aide significative de la Loterie Romande fribourgeoise. Je doute que sans l’aide de la LoRo, un projet de cette ampleur pourrait voir jour.»