Décision le 8 février pour un éventuel report du procès Jubillar

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FranceDécision le 8 février pour un éventuel report du procès Jubillar

Il sera décidé à cette date de valider ou non une demande de supplément d'informations sur la disparition de Delphine.

En décembre 2020, Delphine Jubillar disparaissait de son domicile, en France.

En décembre 2020, Delphine Jubillar disparaissait de son domicile, en France.

AFP

La cour d’appel de Toulouse rendra le 8 février sa décision sur la demande de supplément d’information dans l’affaire Delphine Jubillar, disparue dans le Tarn en 2020, a-t-on appris jeudi auprès des avocats de son mari, accusé de l’avoir tuée.

La demande de supplément d’information est liée à un échange téléphonique sur l’affaire, enregistré entre un détenu de la prison centrale de Lannemezan et sa mère, découvert récemment, qui a suscité des interrogations, selon le quotidien «La Dépêche du Midi».

Jeudi «le débat a porté sur l’utilité ou non d’accéder aux demandes de l’accusation, du parquet général, de faire droit au supplément d’information qui a été sollicité», a expliqué Me Alexandre Martin, l’un des avocats de Cédric Jubillar, à l’issue d’une audience à huis clos d’environ deux heures.

«Encore en train de rechercher la vérité»

«Chacune des parties a donné son avis et dans quelques jours la chambre de l’instruction donnera le sien», a-t-il ajouté, précisant que la décision serait connue le 8 février. «Nous estimons que tout ce qui doit être fait pour chercher la vérité doit être ordonné», a affirmé Me Martin.

Me Emmanuelle Franck, autre avocate de Cédric Jubillar, a estimé que ce nouvel épisode dans la procédure illustrait «ce qu’on dit depuis maintenant deux ans et demi: alors qu’un homme est encore incarcéré, qu’une instruction est clôturée, on se rend compte qu’on est encore en train de rechercher la vérité».

Selon la «Dépêche du Midi», dans la conversation placée sous surveillance, le détenu incarcéré pour tentative de meurtre à Lannemezan aurait évoqué avec sa mère les prénoms de trois personnes, dont au moins deux apparaissent dans le dossier Jubillar.

Pas de corps, ni de témoins

Dans cette affaire sans corps, ni aveux, ni témoin, ni scène de crime, le peintre-plaquiste, aujourd’hui âgé de 36 ans, nie toute responsabilité et clame son innocence. Il est incarcéré à la maison d’arrêt de Seysses, près de Toulouse.

Estimant que les enquêteurs ne disposent pas de preuves de sa culpabilité, sa défense a déposé plusieurs demandes de mise en liberté, toutes rejetées par la chambre de l’instruction de la cour d’appel.

Delphine Jubillar, infirmière de 33 ans dans une clinique d’Albi, a disparu de la maison familiale de Cagnac-les-Mines (Tarn) dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, en plein couvre-feu lié à la pandémie de Covid-19.

En instance de divorce

À l’époque, le couple, qui a deux enfants âgés de 18 mois et six ans au moment des faits, était en instance de divorce. Avant la disparition, Cédric Jubillar avait tenu des propos qui avaient heurté des membres de sa famille: «Je vais la tuer, je vais l’enterrer et personne ne la retrouvera... Si Delphine me quitte un jour...», selon l’acte d’accusation.

En 2020, cette affaire avait suscité un important émoi en France, peu après la condamnation de Jonathann Daval pour le meurtre de son épouse en Haute-Saône, qu’il avait longtemps nié.

(afp)

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