WEF 2024Bill Gates, le «paria» du Covid-19, de retour à Davos
Le fondateur de Microsoft participe en guest star au WEF. Pour promouvoir la vaccination et l'intelligence artificielle.
- par
- Eric Felley
Bill Gates, le fondateur de Microsoft, et le philanthrope de la Bill & Melinda Gates Foundation est un habitué du World Economic Forum, auquel il a participé à de nombreuses reprises (mais pas en 2023). Lundi à Davos, il a annoncé que sa fondation allait consacrer 8,6 milliards de dollars cette année à des programmes de vaccinations et de santé dans le monde.
Accusé d'avoir créé le coronavirus lors de la pandémie du Covid-19, accusé d'avoir voulu installer une dictature mondialiste ou de vouloir pucer l'entier de la population mondiale, Bill Gates, 68 ans, est toujours là, imperturbable. Avec sa fondation, il poursuit ses objectifs de faire avancer la lutte contre les maladies dans les pays défavorisés: contre le paludisme, la poliomyélite, les diarrhées, les hémorragies ou le papillomavirus.
Un monde plus sain
Bill Gates a déclaré à la chaîne Bloomberg à Davos que les dépenses de santé étaient aujourd'hui essentielles à la lutte contre le changement climatique. Ces dépenses ont «non seulement des avantages humanitaires, mais se traduisent également par des gains économiques et environnementaux. (...) À mesure que nous rendons le monde plus sain, c’est là que la croissance démographique atteint un état stable».
Après la période du Covid-19, Bill Gates craint que les gouvernements négligent ces investissements dans la santé: «La santé mondiale est un peu hors du radar en ce moment», a-t-il regretté. Il estime également que l'évolution rapide de l'intelligence artificielle sera d'un grand secours dans ce domaine.
Coopération Nord-Sud
Ce mercredi, Bill Gates a participé à une table ronde avec le président du Rwanda, Paul Kagame, le premier ministre hollandais, Mark Rutte, le président colombien, Gostavo Petro, et le directrice de l'OMC, Ngozi Okonjo-Iweala. Il s'agissait de faire le point sur la coopération nord-sud, qui traverse également des crises. L'exemple de la pandémie a montré que les pays du nord ont d'abord eu les moyens pour se procurer les vaccins, bien avant ceux du sud.
Pour Bill Gates «on n'a plus envie de parler de la pandémie aujourd'hui. Mais si une autre vient, il nous faudra de meilleurs outils pour régler les problèmes, lorsque certains pays n'auront pas les moyens financiers. Il faudra innover, par exemple aujourd'hui en Belgique, des usines, financées par la fondation, fabriquent des vaccins ARN pour un prix modique».