Milei au WEF 2024Il débarque «dans un forum contaminé par l’agenda socialiste»
Attendu mercredi après-midi sur la scène du forum économique mondial, le président argentin a déjà donné de la voix sur les réseaux sociaux.
Mission: restaurer la confiance. C'est dans cet état d'esprit que Javier Milei, toutes rouflaquettes dehors, a débarqué à l'aéroport de Kloten, mardi, pour sa première grande sortie sur la scène internationale.
Attendu ce mercredi après-midi à Davos, le président argentin, autoproclamé «anarcho-capitaliste», va chercher à générer de la confiance en l’économie de son pays, alors qu'il fait face à une inflation de plus de 200% en 2023.
Son discours, agendé à 15h45, sera d’autant plus scruté que sa personnalité intrigue et sa vision étrangère interroge, entre «valeurs» claironnées et pragmatisme.
Il a d'ailleurs donné un premier aperçu de son message en partageant sur X une vidéo du média argentin Infobae, où il est filmé dans l’avion de ligne l’emmenant en Europe, un choix présenté comme un reflet de ses efforts d’austérité.
«Je viens planter la semence de la liberté dans un forum contaminé par l’agenda 2030 socialiste, qui n’apportera que la misère dans le monde», dit-il.
Avec Macron, Guterres et Blinken
Par ces mots, celui-ci fait référence à l’agenda 2030 des Nations unies pour le développement durable, qui est considéré par une partie de l’extrême-droite américaine comme un projet anti-pauvreté visant à réduire les libertés individuelles.
L'homme de 53 ans, qui a été comparé à l’ancien président américain Donald Trump pour ses positions antisystème et son style sans filtre, promet de proclamer à Davos que «la liberté est la clé de la prospérité».
Certaines de ses déclarations risquent d’être en contradiction complète avec celles défendues par le Forum économique mondial, car celui-ci considère par exemple que l’humain n’est pas responsable du changement climatique.
Il partagera la scène ce mercredi avec son homologue français Emmanuel Macron, le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres ou encore le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken.