Viola Amherd au WEF: «L'opinion publique se méfie de nous»

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Discours d'ouvertureViola Amherd au WEF: «L'opinion publique se méfie de nous»

La présidente de la Confédération a dépeint ce matin à Davos un monde menacé par les dérives autoritaires.

Eric Felley
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«La confiance se perd facilement et se gagne difficilement». La présidente de la Confédération, Viola Amherd, a ouvert l'édition 2024 du WEF de Davos sur le thème phare de la manifestation: rétablir la confiance.

Avant elle, le fondateur du Forum, Klaus Schwab, avait articulé son discours autour de la question: «Nous voici encore une fois à un carrefour de notre histoire face à des défis plus divers et plus profonds que jamais». Dans ce contexte, le rôle du WEF est «d'analyser l'état du monde de manière systémique et stratégique dans l'espoir de trouver des points communs sur lesquels travailler de manière positive. Au niveau géopolitique, le monde est plus connecté et néanmoins plus divisé et fragmenté que jamais»».

Les leçons du siècle dernier

Viola Amherd a dressé un constat assez sombre de cet état du monde, où les dérives autoritaires, voire totalitaires, et les fake news menacent les démocraties: «Les règles du jeu sont remises en question, a-t-elle dit, comme si nous avions oublié les leçons du siècle dernier. (...) Les régimes autoritaires contribuent à l'érosion de la confiance ».

Pour elle, il est possible de rétablir cette confiance par le respect et le dialogue: «Un dialogue ouvert entre États et les organisations multilatérales». En faisant allusion aux ressources limitées de la planète, elle a demandé aussi «d'empêcher les pouvoirs politiques de détruire nos moyens de subsistance». 

Elle a également eu cette remarque un brin audacieuse en ces lieux: «Une partie de l'opinion publique se méfie de nous tous réunis ici, et de tous les dirigeants... Lorsqu'une prétendue élite fait étalage de sa richesse devant des gens qui tirent le diable par la queue, la méfiance grandit. À ce moment-là les gouvernements ne sont plus compris, même en mettant en avant de bonnes propositions».

«Alors, mettons-nous au travail» a-t-elle conclu pour rétablir la confiance.

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