Conflit au Proche-OrientInculpé pour avoir voulu perturber la Bourse de Londres
Un militant pro-palestinien du groupe Palestine Action doit comparaître lundi devant un tribunal de Liverpool.
Un membre du groupe Palestine Action, soupçonné d’avoir voulu perturber la Bourse de Londres pour protester contre l’opération militaire israélienne à Gaza, a été inculpé de «complot en vue de causer des nuisances publiques», a indiqué lundi la police. Âgé de 31 ans, il devait comparaître lundi devant un tribunal près de Liverpool, dans le nord de l’Angleterre. Cinq autres personnes arrêtées dimanche – trois femmes et deux hommes, tous âgés d’une vingtaine d’années – ont été remises en liberté en attendant les conclusions de l’enquête. Deux d’entre elles ont été arrêtées à Liverpool, deux à Londres et une dernière à Brighton (sud de l’Angleterre).
Scotland Yard avait ouvert une enquête vendredi, après avoir été prévenu par un journaliste du tabloïd «Daily Express», qui avait infiltré le groupe militant. «Des militants du groupe Palestine Action auraient eu l’intention de s’en prendre à la Bourse de Londres lundi 15 janvier dans la matinée, causant des dommages et bloquant le bâtiment pour l’empêcher d’ouvrir», avait ainsi indiqué la police dimanche soir dans un communiqué. D’après le «Daily Express», les militants prévoyaient de s’attacher à l’entrée de la Bourse avec des cadenas autour du cou, de s’enfermer dans le bâtiment et de le maculer de peinture rouge en lançant des faux billets de banque.
Un réseau pro-palestinien d'«action directe»
Palestine Action se décrit comme un «réseau d’action directe» dont l’objectif est de dénoncer «la complicité britannique» avec l’État d’Israël. Le groupe a réalisé plusieurs actions depuis le début de la guerre provoquée par l’attaque sans précédent, le 7 octobre dernier, du mouvement palestinien Hamas sur le sol israélien et qui a entraîné une riposte sanglante dans la bande de Gaza.
Lundi matin, il a ainsi annoncé sur X (ex-Twitter) avoir recouvert de peinture rouge la façade des bureaux londoniens de la banque canadienne Scotiabank, en raison de ses investissements dans la société d’armement israélienne Elbit Systems. En octobre, il avait déjà recouvert de peinture rouge la façade du siège de la BBC à Londres, accusant le groupe audiovisuel public d’avoir du «sang sur les mains» en raison de sa couverture de la guerre. Scotland Yard avait averti dimanche que le groupe prévoyait de lancer une «semaine d’action» contre des institutions britanniques et que la police ferait tout son possible «pour faire face à toute perturbation dans les jours à venir».