WEF 2024Sur les pistes vides, certains skient avec leurs mitraillettes
Du 15 au 19 janvier, chefs d'État et grands patrons se retrouvent à Davos (GR) pour le Forum économique mondial (WEF). Suivez les événements en direct.
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Will.i.am patauge dans la «papètche»
À Davos, il n'y a pas que l'élite du monde des affaires et de la politique qui se presse. Il y a aussi les représentants de la culture contemporaine. Peu avant midi, le rappeur Will.i.am, leader des Black Eyed Peas, a été repéré par les badauds.
Le pauvre a malheureusement dû patauger dans la «papètche» (ou la neige mouillée, si vous insistez) dans les rues de la station, où le thermomètre atteignait les 2 degrés.
Des mitraillettes sur les pistes
Alors que la station de Davos grouille de monde et que la circulation y est très difficile, les pistes, elles, sont quasiment vides. Une journaliste sur place affirme y avoir croisé cinq personnes, mercredi à 10h. Une anecdote certes, mais qui ravit les adeptes de poudreuse. «J'ai pris quelques jours de congé justement parce que je savais que les pistes seraient vides», explique un snowboardeur venu exprès de Berlin.
Une skieuse explique s'être retrouvée assise sur un télésiège à côté d'un invité du forum et de ses deux gardes du corps. Cette dernière a pu apercevoir que les agents cachaient des «mitraillettes sur leur poitrine». C'est ce qui s'appelle joindre l'utile à l'agréable.
Le Premier ministre pakistanais écourte sa visite
Le Premier ministre par intérim du Pakistan, Anwar-ul-Haq Kakar, va abréger son déplacement au WEF, après l’annonce de frappes pakistanaises contre des «caches terroristes» en Iran, a annoncé jeudi le gouvernement.
«Il a décidé d’écourter sa visite au vu des développements actuels», a déclaré en conférence de presse la porte-parole du ministère pakistanais des Affaires étrangères, Mumtaz Zahra Baloch.
Le retour d’Antony Blinken aux USA retardé par une panne d’avion
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, qui a participé au forum de Davos, a été contraint de retarder son départ de Suisse mercredi en raison d’un problème technique avec son avion. Le chef de la diplomatie américaine, qui a passé une journée et demie à Davos pour participer au WEF, n’a pas pu quitter Zurich à l’heure prévue en raison de ce qu’un responsable américain a qualifié de «défaillance critique» de son appareil due à une fuite d’oxygène. Un autre avion a été envoyé pour le récupérer tandis que des membres de sa délégation sont rentrés à Washington par un vol régulier.
Les problèmes d’avion ne sont pas rares pour le secrétaire d’Etat, qui dépend d’une flotte d’appareils officiels vieillissante, dont le Congrès rechigne à financer le renouvellement. Anthony Blinken a effectué quatre voyages au Moyen-Orient, visitant souvent plusieurs pays par jour, depuis l’attaque sanglante du 7 octobre du Hamas contre Israël, qui a réagi par une campagne militaire de grande envergure dans la bande de Gaza.
Une épargne mal allouée en Europe
«A côté de ça, il nous faut aussi approfondir l’union des marchés de capitaux. Nous devons absolument avoir une Europe financière qui soit beaucoup plus intégrée», a plaidé Emmanuel Macron.
«Si on bloque à 27, la France va proposer d’avancer sur une coopération renforcée sur ce sujet car on doit avancer absolument», a-t-il annoncé. Selon lui, «notre continent a beaucoup d’épargne. Mais cette épargne est mal allouée. Elle ne circule pas vers les bonnes géographies, elle ne circule pas vers les bons secteurs».
Macron appelle l’Europe à émettre à nouveau de la dette commune
Emmanuel Macron appelle les Européens à émettre à nouveau de la dette commune, comme lors de la pandémie de Covid-19, pour investir dans «des grandes priorités d’avenir». «Il faut plus d’investissements publics européens», «peut-être en osant à nouveau des +eurobonds+», «sur des grandes priorités d’avenir», a déclaré le président français, estimant que 2024, année d’élections européennes, serait une année «clé» pour le Vieux Continent.
Macron fait son propre laudatio
Emmanuel Macron prend la parole au WEF. Le président français fait avant tout l'éloge de ses propres réformes dans son pays. Il fait également l'éloge de l'Europe, qui a très bien géré ensemble la guerre en Ukraine et la pandémie du Covid.
La presse se jette sur Javier Milei
Normalement, les intervenants quittent la scène par une sortie arrière. Mais Javier Milei s'est mêlé aux gens immédiatement après son discours et a serré quelques mains. Une foule de photographes s'est formée autour de lui. Lorsque le président argentin a quitté la salle, les journalistes se sont presque battus pour lui courir après. Milei s'est brièvement rendu aux toilettes et un agent de sécurité à l'extérieur a essayé au moins de garder la porte dégagée. Après environ 30 secondes, il est ressorti et a continué de marcher alors qu'une cinquantaine de journalistes se pressaient autour de lui avec des caméras vidéo. Lorsqu'à un moment donné, Milei n'a plus pu bouger, son escorte a crié: «Ça suffit, d'accord, merci».
«Dès aujourd'hui, l'Argentine est à vos côtés»
Javier Milei met en garde les entrepreneurs présents contre les « parasites de l’État»: «Il leur incombe de veiller à ce que la prospérité continue de croître. L’État ne les aide jamais! Ce sont eux les vrais héros de cette histoire! Et il l'assure: «Dès aujourd'hui, l'Argentine est à vos côtés. Vive la «liberté!»
«Je veux vous prévenir»
« Qu’il s’agisse de socialistes, de néo-nazis, de radicaux de droite ou de mondialistes progressistes, peu importe comment ils s’appellent, l’essentiel est qu’ils sont tous pareils: l’État devrait avoir son mot à dire dans la vie de ses citoyens. Il existe un seul modèle qui s’en différencie. Nous devons contrecarrer cette évolution fatale. En Argentine, nous avons essayé le socialisme et nous nous appauvrissons de jour en jour. C'est pourquoi je suis ici pour vous avertir si vous décidez de vous engager dans cette voie. »
La bataille des sexes en guise de mauvais exemple
L’intervention de l’État entraîne toujours des conséquences négatives, selon Javier Milei. «Vous entrez dans une spirale négative. Nous devenons de plus en plus pauvres collectivement parce que l’État doit intervenir de plus en plus. Les socialistes ont déjà dû adapter leur rhétorique, il a fallu trouver de nouveaux conflits sociaux et les mettre au centre de l'attention». Milei cite en exemple la ridicule bataille des sexes. Une approche libertaire donne à chacun le même accès et les mêmes droits, estime-t-il.
Milei se lance dans une diatribe contre «l’innommable débat sur le genre» et s’en prend aux ministres de la Famille et aux féministes – pour finalement revenir encore et encore au socialisme. «L'Occident se tourne vers le socialisme. C'est ridicule», lance-t-il.
Le capitalisme contre le déclin social
«Le déclin social de la société ne peut être évité qu'avec le capitalisme. Les marchés ne peuvent pas échouer», affirme le président argentin. «Si les transactions sont effectuées sur une base volontaire, elles ne peuvent conduire à des dysfonctionnements que si l'État exerce une contrainte. »
«100 millions de victimes du socialisme»
« Nous sommes à un carrefour important pour l’humanité », déclare Javier Milei. Tous les pays qui devraient défendre le libre marché le font avec trop peu de conviction. Beaucoup ont commis des erreurs de rhétorique et ont ouvert la porte au socialisme et à la pauvreté. «Le socialisme mène toujours et partout à la pauvreté, il a toujours échoué», affirme-t-il. Plus de 100 millions de personnes sont devenues victimes de ce système. «Nous devons en faire prendre conscience à tous ceux qui continuent à militer en faveur du socialisme après la chute du mur de Berlin de leurs idées fausses. »
«Le capitalisme combat la pauvreté et crée la justice»
«Le capitalisme nous permet de vivre mieux que jamais», estime le président argentin. Nous sommes aujourd’hui plus libres et plus riches et vivons une époque plus paisible que jamais. Cela est possible grâce à la liberté économique, dit Milei.
Le libre accès au marché et une division équitable du travail mènent au succès. En d’autres termes: « Le système capitaliste fait de bonnes choses pour la justice sociale!», lance-t-il.
Diatribe contre le socialisme
« Le socialisme ne fonctionne pas », estime Javier Milei. Au cours des 80 dernières années, la justice sociale en Argentine a été de plus en plus remise en question. «C’est une idée violente, vouée à l’échec, basée sur des impôts élevés. Les systèmes étatiques sont financés par la coercition, ce qui réduit la liberté individuelle », dénonce-t-il. L’économie n’est pas un gâteau qui peut être partagé équitablement. Milei parle vite, presque frénétiquement, et les traducteurs ont du mal à suivre.
Eloge du capitalisme
Le président argentin met d'abord ses lunettes puis commence à parler en espagnol. « Le monde occidental est en danger », dit-il. La manière dont le monde est géré actuellement mène au socialisme et, finalement, à la pauvreté. L'Argentine est tombée à la 140e place parmi les pays les plus riches. La libre entreprise est le seul concept moralement justifiable, selon lui. Javier Milei donne un aperçu historique du PIB mondial. « Le capitalisme a conduit à une augmentation explosive de la richesse», explique-t-il. Javier Milei a calculé que le PIB mondial avait été multiplié par 15 depuis la révolution industrielle. Quelque 95% des gens auraient pu sortir de la pauvreté. Ces chiffres s’appliquaient jusqu’avant la pandémie. Le libre-échange et le capitalisme sont les seuls moyens de combattre la faim. «Le capitalisme est le seul système que nous devrions poursuivre»
C'est parti pour le discours de Javier Milei à Davos
Comme d'habitude, c'est le fondateur du WEF, Klaus Schwab, qui ouvre le discours de Javier Mileil. C'est un grand plaisir pour lui d'accueillir le président argentin, dit-il. C'est le premier voyage de Milei à l'étranger depuis son élection le 10 décembre. «Vous avez introduit un nouvel esprit en Argentine. L’Argentine est devenue beaucoup plus ouverte aux entreprises et aux investisseurs», souligne Klaus Schwab.
Beaucoup de bruit autour d'Emmanuel Macron
L'arrivée d'Emmanuel Macron a été remarquée à Davos. Une foule nombreuse s'est formée autour du président français au Centre des Congrès.
La présidente de la Banque centrale savoure un taboulé
Christina Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, savoure le taboulé au WEF. Elle adore le couscous, a-t-elle indiqué à 20 Minutes, et elle n'a pas encore pris de petit-déjeuner. Elle vient d'arriver à Davos.
Le président argentin Javier Milei se promène librement
Le «président à la tronçonneuse » argentin Javier Milei ne montre aucune crainte d’être abordé au WEF. Après s'être rendu en Suisse avec un entourage restreint à bord d'un avion de la Lufthansa et s'être déjà mêlé à des gens à l'aéroport de Zurich, les choses se sont poursuivies de la même manière à Davos: «Il s'est promené à travers le centre des congrès et a parlé à un journaliste mexicain qui l'a interviewé il y a trois ans. Il l'a salué d'une poignée de main puis a continué sa route en disparaissant derrière une porte», raconte sur place le journaliste de 20 Minutes. Contrairement aux autres chefs d’État, rarement vus et rigoureusement protégés par des gardes de sécurité, Javier Milei n’était pratiquement pas surveillé.
Blinken inquiet de la situation à Taïwan
«Toute la planète» serait affectée par une perturbation des échanges qui transitent pas le détroit de Taïwan en raison de son importance pour le commerce mondial. Telle est la mise en garde qu'a faite Antony Blinken, mercredi à Davos.
Selon le secrétaire d’Etat américain, «si les échanges commerciaux venaient à être perturbés, cela toucherait toute la planète. C’est la dernière chose dont nous avons besoin actuellement.»
Il s’agit ainsi d’une «raison très concrète» pour maintenir la paix car «Taïwan joue un rôle disproportionné» à sa taille pour l’économie mondiale.
L'ancien patron de Nestlé, Peter Brabeck attend Javier Milei avec impatience
L'ancien patron de Nestlé, Peter Brabeck, travaille au WEF depuis 23 ans. Cette fois, il a hâte de rencontrer Javier Milei. Il est impressionné par le fait que le nouveau président argentin soit arrivé avec un effectif de seulement cinq personnes et sur un vol régulier de la Lufthansa. De plus, les compagnons de Milei paient eux-mêmes leur voyage. «Une personnalité», estime Peter Brabeck, qui fait désormais partie de la direction du WEF mais ne s'exprime ici qu'en tant que personne privée. Lorsqu’on lui demande ce qui a changé en 23 ans, il répond: «C’est devenu plus difficile». Les crises de l’époque étaient relativement inoffensives comparées à celles d’aujourd’hui. Au tournant du millénaire et au-delà, beaucoup de choses avaient changé pour le mieux. Aujourd’hui, ça va dans l’autre sens, estime-t-il. «Le monde est plus fragmenté.»
Un arrêt de gare supplémentaire
Il y a un nouvel arrêt entre Davos village et Davos Platz spécialement pour le WEF. Sinon, il faut marcher environ 20 minutes depuis les deux autres gares jusqu'au centre des congrès. C'est trop long pour de nombreux invités du WEF.
Le président argentin Javier Milei a voyagé en Suisse en avion de ligne
Moins remarqué que son homologue ukrainien Zelensky, le président argentin Javier Milei, fraîchement élu, est lui aussi arrivé à Zurich. Une vidéo sur Twitter montre comment cet ultralibéral populiste, comparé parfois à Donald Trump, est chaleureusement accueilli par des compatriotes à l'aéroport.
A noter que contrairement à de nombreux autres chefs d'État, Milei et son ministre de l'Économie ont apparemment tout simplement pris un vol régulier pour se rendre au WEF. Sur X, quelqu'un rapporte s'être assis dans le même avion que les deux hommes.