Il se faisait passer pour un policier jurassien

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JuraIl se faisait passer pour un policier jurassien

Un citoyen disposait de toute une panoplie pour se présenter comme un agent auprès de la population. 

Vincent Donzé
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Vincent Donzé
L'uniforme fascinait le prévenu.

L'uniforme fascinait le prévenu.

Police jurassienne

Il faut vraiment aimer la police pour constituer chez soi un véritable arsenal, comme comme l'a fait ce citoyen de Delémont dénoncé par les forces de l'ordre. Cet usurpateur possédait dans sa collection des originaux et des imitations: vêtements de service et cartes de visite, mais aussi des outils et des armes: sprays, cartouches et couteau et comme l'a rapporté «Le Quotidien Jurassien», des armes à air comprimé et même des menottes!

Le prévenu a usurpé les fonctions de policier jusqu'à se présenter en qualité d'agent de police auprès de la population, à plusieurs reprises, en Suisse et en France. Lors d'une perquisition, la police a découvert des fausses cartes de la police jurassienne, de la police cantonale bernoise, ainsi que d'une agence de sécurité.

Menotté un proche

Condamné précédemment à une peine de 30 jours-amende avec sursis pour avoir notamment menotté un proche et détenu sans autorisation des engins pyrotechniques, le prévenu a écopé cette fois d'une peine de 50 jours-amende, assortie d'un sursis.

La procureure en charge du dossier lui a fixé une règle de conduite: le prévenu a l'interdiction d'acheter ou d'utiliser du matériel d'agent de police ou de sécurité, y compris des armes factices. Ce qui a été saisi chez lui sera détruit et s'il ne se soumet pas à un traitement psychothérapeutique avec un médecin de son choix, son sursis pourra être révoqué.

Six fois par jour

Toujours dans le district de Delémont, l'automne dernier, un citoyen désoeuvré s'est mis à téléphoner aux services d'urgence de la police cantonale cinq à six fois par jour. En trois mois, quelque 500 appels ont été attribués à ce harceleur.

Problème: les signalements et les observations transmises à la police étaient abracadabrantes, à la limite de l'espièglerie, selon «Le Quotidien Jurassien». On ne dérange pas impunément la police pour des prunes: l'informateur abusif a écopé de 467 francs d'amende et de frais, soit grosso modo un franc l'appel...

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