Agression sexuelleNordahl Lelandais condamné à un an de prison
Le meurtrier de la petite Maëlys, déjà condamné à la perpétuité, a écopé d'une peine pour une affaire d'agression sexuelle sur une de ses petites-cousines âgée de 14 ans, à l'époque des faits.
Nordahl Lelandais a été condamné vendredi à un an d’emprisonnement pour l’agression sexuelle en 2017 d’une petite-cousine alors âgée de 14 ans, quelques mois avant le meurtre de la petite Maëlys, pour lequel il a été condamné à la perpétuité. Cette peine est inférieure aux réquisitions du parquet, qui avait demandé lors du procès en novembre deux ans de prison contre l’ancien maître-chien de 40 ans, jugé pour «agression sexuelle imposée à une mineure de moins de 15 ans» et «menace ou acte d’intimidation pour déterminer une victime à ne pas porter plainte».
Nordahl Lelandais a écouté la décision du tribunal par visioconférence depuis sa prison d’Ensisheim, dans le Haut-Rhin. Porteur d’une casquette et dissimulant son visage, il s’est rapidement levé à l’issue de la décision. «Le tribunal a estimé que la victime n’affabulait pas et qu’elle présentait un stress post-traumatique», a indiqué sa présidente, Camille Ruhlmann. Également condamné à indemniser sa victime à hauteur de 2000 euros et la mère de celle-ci à hauteur de 500 euros, il dispose de dix jours pour faire appel.
Les faits remontent au 16 mars 2017, alors que l’adolescente avait 14 ans, ce qui en fait la première victime connue de Nordahl Lelandais. Elle affirme avoir subi des attouchements, sur les fesses et la poitrine, puis avoir été menacée de mort par le prévenu si elle disait quelque chose. Lors de l’audience, qui s’était tenue à huis clos à la demande de la victime, le prévenu avait «eu une attitude de dénégation systématique avec un caractère relativement à l’aise au début de l’audience, qui s’est tendu au fil des débats», avait relaté l’avocat de la victime, Me Arnault Monnier.
«Froid» et «dédaigneux»
«Il a été particulièrement désagréable sur un plan personnel par rapport à ma cliente, allant jusqu’à remettre en cause son chagrin, puisque les faits s’inscrivent lors de l’enterrement de son père, ce qui rajoute de la douleur à la douleur», avait-il ajouté, décrivant un prévenu «froid» et «dédaigneux». Nordahl Lelandais a déjà été condamné en février 2022 par la Cour d’assises de l’Isère à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une mesure de sûreté de 22 ans pour l’enlèvement et le meurtre de Maëlys, huit ans, lors d’une soirée de mariage à Pont-de-Beauvoisin (Isère), en août 2017. Il avait alors été également jugé pour des agressions sexuelles sur deux petites-cousines de quatre et six ans au cours du même été. Il a reconnu le meurtre et ces attouchements, filmés avec son téléphone alors que les fillettes dormaient. Après la projection de ces vidéos au procès d’assises, il a admis des penchants «pédophiles».
Nordahl Lelandais a aussi été condamné en mai 2021 à Chambéry à vingt ans de réclusion pour le meurtre du jeune caporal Arthur Noyer qu’il avait pris en stop à Chambéry en avril 2017. Il n’a pas fait appel de ces condamnations. L’avocat de la victime avait en novembre fait part «d’une certaine culpabilité» chez sa cliente. Les faits jugés étant «les premiers de 2017, elle se dit que, peut-être, si elle avait parlé avant, tout ça ne serait jamais arrivé».