YémenLes frappes de Washington et Londres visent la «désescalade»
Les États-Unis, le Royaume-Uni et huit de leurs alliés ont assuré que leur but reste de «restaurer la stabilité en mer Rouge».
«Les actions d’aujourd’hui (vendredi) démontrent un engagement commun pour la liberté de navigation, le commerce international et la défense de la vie des marins face à des attaques illégales et injustifiables», ont déclaré les gouvernements des États-Unis du Royaume-Uni et de huit de leurs alliés (Australie, Barheïn, Canada, Danemark, Allemagne, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Corée du Sud), après les frappes américano-britanniques contre les Houthis au Yémen. «Notre but reste la désescalade des tensions et la restauration de la stabilité en mer Rouge, mais que notre message soit bien clair: nous n’hésiterons pas à défendre des vies et à assurer la libre circulation du commerce dans l’une des voies navigables les plus importantes du monde, face à des menaces persistantes», ajoute la déclaration.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, le États-Unis et le Royaume-Uni ont mené des frappes aériennes contre les rebelles Houthis au Yémen. Ces derniers ont multiplié depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre, les attaques contre le trafic maritime international en mer Rouge en «solidarité» avec les Palestiniens de Gaza.
Frappes condamnées
La Russie a dénoncé des frappes américano-britanniques menant à «l’escalade» et ayant des «objectifs destructeurs». «Nous les condamnons», a estimé le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov, auprès des journalistes, assurant que «du point de vue du droit international, elles sont illégitimes». La Chine, elle, s’est dite «préoccupée» par l’accroissement des tensions en mer Rouge. «Nous exhortons les parties concernées à rester calmes et à faire preuve de retenue, afin d’éviter une expansion du conflit», a déclaré une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning. Quant à l'Iran, il a aussi «condamné fermement les attaques militaires menées par les États-Unis et le Royaume-Uni contre plusieurs villes du Yémen».