Menace sur la race franches-montagnes

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JuraMenace sur la race franches-montagnes

Le gouvernement jurassien fait part de son inquiétude face à la réduction des prestations du Haras national suisse d'Avenches.

Vincent Donzé
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Vincent Donzé

À la veille de la traditionnelle sélection des futurs étalons reproducteurs de la race franches-montagne, le gouvernement jurassien tient aujourd'hui à rappeler l’importance de la mission du Haras national pour la seule race suisse de chevaux. Problème: la réduction annoncée de ses achats.

Prévue en public de 8 heures à 16 heures à Glovelier (JU), la sélection de demain sera cruciale pour les éleveurs de 44 étalons, un nombre modeste. Cette épreuve a pour but de déterminer les futurs reproducteurs de la race, mais seule cinq lignées sur les onze encore vivantes seront représentées, avec 13 candidats de la lignée E, 10 de la H, 8 de la L, 7 de la N et 6 de la C.

Un tiers des jeunes mâles seront en principe retenus pour le Test en station organisé à Avenches (VD). Attentive à certaines maladies génétiques de manière à garantir une race saine, la Fédération suisse du franches-montagnes a exclu un candidat porteur de la fibrose hépatique, comme l'a relevé «Le Quotidien Jurassien».

Définition du prix

Traditionnellement, le Haras national achète chaque année quelques étalons, contribuant par ce biais à la définition du prix de référence pour les reproducteurs. «Ces achats revêtent une importance capitale», souligne le gouvernement jurassien.

L'inquiétude provient des mesures d’économie prévues par la Confédération et de leur impact sur l’institution fédérale de recherche Agroscope, dont fait partie le Haras national. La volonté de réduire le nombre d’étalons reproducteurs en possession du haras de 60 à 45 individus a été évoquée le 18 décembre dernier par le Conseiller fédéral Guy Parmelin, en réponse à une question posée au Conseil national.

Maintenir les primes

Le gouvernement jurassien «souhaite avoir des explications quant à cette situation qui le préoccupe». Et de rappeler que «grâce à un engagement important des éleveurs et des milieux politiques», il a été possible de «maintenir en 2022 les primes d’élevage à leur niveau actuel».

«Ce succès ne doit pas être remis en cause par une autre décision fédérale qui impacte négativement l’élevage de la seule race helvétique de chevaux», estime le gouvernement jurassien. Des garanties sont demandées sur le respect des objectifs fixés par l’ordonnance sur l’élevage, mais pour les autorités jurassiennes, il s'agit globalement «de revoir la stratégie du Haras national».

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