L'UDC porte plainte contre les mots croisés du Nouvelliste

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ValaisL'UDC porte plainte contre les mots croisés du Nouvelliste

Le parti n'a pas apprécié d'être défini comme raciste, homophobe, anti-féministe et autres gentillesses.

Michel Pralong
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Michel Pralong
Pour faire trouver les trois lettres de l'UDC, l'auteur du mot croisé n'y est pas allé de main morte.

Pour faire trouver les trois lettres de l'UDC, l'auteur du mot croisé n'y est pas allé de main morte.

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Peut-on se faire insulter dans une grille de mots croisés? Pour l'UDC, visiblement oui, puisque le parti a déposé une plainte contre la grille publiée dans le «Nouvelliste» du 18 novembre 2023.

En trois lettres, sur la première ligne verticale, il fallait trouver qui répondait à la définition suivante: parti politique suisse raciste, xénophobe, homophobe, anti-féministe, anti-écologiste, anti-pauvre, nationaliste. La réponse étant: UDC.

Cette grille était particulière et se présentait comme subversive, dénonçant de nombreuses institutions du pays. Il s'agissait d'une œuvre artistique, créée par le graphiste Léo Thiakos, pour les 50 ans de l'association faitière des artistes valaisans Visarte.

Suite à l'indignation du parti, le journal s'était excusé à deux reprises, avouant avoir manqué de vigilance et avait retiré la grille de son site. Cela n'a pas suffi à calmer l'UDC, puisque le parti vient de déposer une plainte pénale contre l'auteur et son curateur, Nicholas Marolf, selon une information de Rhône FM.

«Appeler un chat un chat»

L'UDC a également déposé un postulat au Grand conseil valaisan pour remettre en question les subventions du Canton à Visarte. «Nous estimons que ces fonds pourraient être utilisés à d'autres fins, dit le député UDC Alexandre Cipolla. L'art peut avoir une dimension politique, mais il se doit de rester dans la limite du raisonnable. Ici une ligne rouge a été franchie, il est temps de faire un exemple.»

Réponse de Nicholas Marolf, informé par la police cantonale avec Léo Thiakos de la plainte déposée contre eux: «Ce n'est pas de la diffamation que d'appeler un chat un chat, en se passant d'un discours bienpensant».

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