Droits de l'hommeAlain Berset a deux rivaux pour le Conseil de l'Europe
L'ancien président de la Confédération a posé sa candidature pour être secrétaire général de l'institution.
Alain Berset a déposé sa candidature pour succéder à la Croate Marija Pejcinovic Buric à la tête du Conseil de l’Europe. L'organisation a annoncé ce jeudi 11 janvier que trois hommes étaient en lice pour le poste. Secrétaire générale depuis 2019 du Conseil, vigie des droits de l’homme et de la démocratie sur le continent, Marija Buric, ancienne ministre des Affaires étrangères de Croatie, n’a pas souhaité se représenter.
Son mandat, qui prend fin en septembre prochain, a été marqué par la crise avec la Russie, soldée par l’exclusion de Moscou en mars 2022 du Conseil de l’Europe, une décision historique prise juste après le déclenchement de la guerre contre son voisin ukrainien.
Les 46 États de l’organisation européenne basée à Strasbourg avaient jusqu’à mercredi pour proposer leur candidat. Il s’agit généralement d’ex-ministres des Affaires étrangères ou d’anciens Premiers ministres.
Face à lui, Alain Berset, 51 ans, va trouver le libéral Didier Reynders, 65 ans, qui a occupé en Belgique les portefeuilles de la Défense et des Affaires étrangères. Il avait déjà été candidat face à Marija Buric en 2019.
Également candidat, l’Estonien Indrek Saar, social-démocrate de 50 ans, a quant à lui été ministre de la Culture entre 2015 et 2019.
Élection en juin 2024
«Le Comité des ministres organisera des entretiens séparés avec les trois candidats en mars 2024 et arrêtera la liste définitive de candidats qui sera transmise à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe» (APCE), l’organe parlementaire du Conseil, indique encore le Conseil de l’Europe.
L’APCE «procédera ensuite à l’élection du prochain secrétaire général, prévue en juin 2024. Le mandat débutera le 18 septembre 2024» pour cinq ans, selon la même source.
Institution rassemblant 46 États membres du continent européen, le Conseil de l’Europe a pour principale mission la défense des droits de l’Homme, de la démocratie et de l’État de droit, en s’appuyant notamment sur la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), recours juridique ultime pour tout citoyen européen, et sur le travail d’observations et de recommandations de commissions spécialisées, dans la prévention de la torture ou la lutte contre la corruption par exemple.