JuraClap de fin pour le cirque Starlight
Son nouveau directeur fribourgeois Renaud Monthoux jette l'éponge trois mois après l'avoir acquis.
- par
- Vincent Donzé
Pourtant annoncée, la tournée du cirque Starlight n'aura pas lieu en 2024. Son nouveau directeur fribourgeois Renaud Monthoux jette l'éponge trois mois après l'avoir acquis. En cause: «Un manque de liquidités ne permettant plus d’assumer les charges de l’organisation». Un financement participatif n'a pas répondu à ses attentes et une banque contactée ne lui a pas accordé suffisamment de crédit.
L'arrêt total de toutes les activités de l’entreprise concerne le chapiteau, mais pas l'École de cirque du Jura restée en mains de Jocelyne et Heinrich Gasser, avec des représentations itinérantes sous chapiteau.
Avec la disparition de Starlight, il ne reste que deux cirques nationaux: Knie de Rapperswil-Jona (SG) et Helvetia de Moudon (VD). Pour des raisons logistiques, Knie ne s'arrête plus dans l'arc jurassien depuis 2019. Il reviendra à Neuchâtel l'an prochain et à côté de Bienne cette année, mais uniquement en allemand. Helvetia partira en tournée le 28 février à Écublens (VD).
Créé en 1987 par la quatrième génération de la dynastie Gasser, le cirque Starlight présentait des spectacles poétiques et théâtraux dans la mouvance du cirque du Soleil.
«La valeur du cirque n’est pas son chapiteau, c'est son emblème», disaient l'automne dernier Jocelyne et Heinrich Gasser, en vendant le Starlight au comédien fribourgeois Renaud Monthoux.
L'histoire d'une vie
Le Starlight, c’est l’histoire d’une vie pour Jocelyne et Heinrich Gasser. Pas seulement parce que ce couple l’a fondé en 1987, lui en lanceur de couteaux, elle sur la planche, mais parce qu’à l’âge de douze ans, ils se sont rencontrés sous le chapiteau du cirque Olympia lors de sa halte à Bassecourt, elle, dans le public, lui, sur la piste.
Avant la pandémie, le Starlight était une PME romande qui employait 46 personnes, sans orchestre, ni animaux, mais avec ses propres créations: décors, costumes, musiques. Personne ou presque n’était engagé à l’année, mais le budget avoisinait le million de francs.