Pétition en faveur d'un cimetière pour animaux

Comme à Genève il y a quatre ans, une pétition a été lancée à Neuchâtel pour l'aménagement d'un cimetière pour chiens et chats, plus précisément d'un jardin du souvenir. Bienne s'est dotée d'un tel aménagement pour les cendres des compagnons à quatre pattes, mais ses utilisateurs se comptent sur les doigts d'une main.

À l'instar du Jura bernois, le canton de Neuchâtel ne dispose d'aucun lieu où les propriétaires d’animaux domestiques disparus peuvent se recueillir. Une lacune que veut combler Laure Huguenin-Dezot via une pétition lancée pour convaincre les élus.

Comme l'a relevé le média «ArcInfo», son idée est née d’un crève-cœur: la perte l'été dernier de son chaton Forest à la clinique vétérinaire de Berne, avec après son incinération, des cendres déposées à côté du crématoire de Kirchberg (BE).

Avocate, Laure Huguenin-Dezot s'est donné une mission: demander aux députés neuchâtelois «la création d’un jardin du souvenir dans le haut et le bas du canton, afin de permettre aux propriétaires d’offrir une dernière demeure digne à leurs compagnons de vie».

«Beaucoup de propriétaires d’animaux conservent les cendres de leur animal à leur domicile, car il n’existe pas un lieu symbolique pour les déposer», a témoigné la pétitionnaire dans «ArcInfo».

Un projet est en gestation au «Cremadog» de Montmollin (NE). À Lausanne, la Société vaudoise pour la protection des animaux (SVPA) dispose d’un jardin du souvenir où les propriétaires peuvent louer une concession ou déposer des cendres gratuitement et anonymement.

Au cimetière de Madretsch, à Bienne, une tombe commune a été aménagée dans un coin de forêt pour les cendres des animaux domestiques. Ce monument est formé d’un tronc scellé par un couvercle métallique. Une douleur est ainsi épargnée aux propriétaires: voir leur fidèle compagnon disparaître à jamais dans un centre de collecte pour cadavres d’animaux.

L’inhumation avec ou sans la présence du propriétaire est facturée 190 ou 220 francs, selon la formule choisie, pour une durée minimale de 20 ans. Un prix juste, selon Sacha Felber, responsable des cimetières et des services funéraires, sachant que l’inhumation des humains coûte à Bienne entre 600 et 650 francs.

À Bienne comme ailleurs, les privés qui disposent d’un jardin peuvent y enterrer un animal de moins de dix kilos à plus d’un mètre de profondeur sans enfreindre la loi.

Les cimetières sont dépourvus de carré funéraire où l'homme et l'animal peuvent être enterrés ensemble, mais à La Neuveville (BE), une conductrice de chien d'aide en cas de catastrophe a tout naturellement été ensevelie avec son compagnon à quatre pattes, après leur électrocution dans le lac de Bienne.