Le contrôleur aérien reconnu coupable, le pilote acquitté

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Crash d'un F/A-18 en 2016Le contrôleur aérien reconnu coupable, le pilote acquitté

Le tribunal militaire a rendu son verdict, mardi, à Muttenz (BL) dans le procès du crash d'un F/A-18 au col du Susten. Le contrôleur aérien a été reconnu coupable d'homicide par négligence. Le pilote leader a, lui, été acquitté.

Christine Talos
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Christine Talos
Le F/A-18 s’était crashé dans des conditions métérologiques pas idéales, selon le tribunal.

Le F/A-18 s’était crashé dans des conditions métérologiques pas idéales, selon le tribunal.

20min/Simon Glauser

Le verdict est tombé mardi dans le procès du crash d'un F/A-18 au col du Susten en 2016. Le tribunal militaire 2 à Muttenz (BL) a acquitté le pilote leader de la patrouille concernée. Mais le contrôleur aérien de Skyguide a, lui, été reconnu coupable d'homicide par négligence. Les procédures sur les autres chefs d'accusation ont été classées. Il a commis une faute fatale en indiquant une altitude de vol incorrecte à la victime, a estimé le tribunal. Il écope donc d'une peine pécuniaire avec sursis de 60 jours-amende à 170 francs. De plus, il devra prendre en charge une partie des frais de procédure (plus de 40'000 francs).

Le procès militaire s'était ouvert jeudi dernier et devait apporter des réponses aux nombreuses questions qui entouraient le crash d’un F/A-18 le 29 août 2016. Aux commandes de l’appareil qui s’est fracassé contre une falaise près du col du Susten, un pilote en formation. Ce dernier, un Vaudois de 27 ans, n’avait pas survécu. La responsabilité d’un contrôleur aérien et d’un pilote de l’armée avait été mise en cause par l’enquête. 

Les deux hommes étaient accusés d’homicide par négligence, d’inobservation par négligence des prescriptions de service, d’entrave par négligence à la circulation publique et d’abus et de dilapidation par négligence de matériel.

Des circonstances malheureuses

Le président du tribunal a estimé mardi que «de nombreuses circonstances malheureuses ont été réunies» autour du contrôleur aérien qui a pris «une décision erronée dans une situation de stress». «Il a tenté de la corriger, mais malheureusement sans succès». Il a également estimé que le premier pilote, qui précédait la victime juste avant le drame, n'avait commis aucune faute grave.

Après l'énoncé du verdict, le président du tribunal a estimé que «la procédure avait duré longtemps, très longtemps». Il a espéré que l'on pourra tirer un trait sur l'affaire et que la paix pourra enfin être trouvée. 

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