Accusé de viol, le réalisateur Samuel Theis a été isolé de son équipe de tournage

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CinémaAccusé de viol, le réalisateur Samuel Theis a été isolé de son équipe de tournage

Le cinéaste a fait l’objet d’un protocole de confinement sur le plateau de «Je le jure», après la plainte d'un technicien.

Cover Media/L.F.
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Samuel Theis est l'acteur principal d'«Anatomie d'une Chute», Palme d'or du dernier Festival de Cannes.

Samuel Theis est l'acteur principal d'«Anatomie d'une Chute», Palme d'or du dernier Festival de Cannes.

AFP

L'acteur et réalisateur français Samuel Theis est accusé de viol par un technicien du dernier film qu'il a réalisé, «Je le jure». Le comédien est apparu dernièrement dans «Anatomie d’une chute» de Justine Triet, qui a obtenu la Palme d’or en mai et fait sensation dimanche aux Golden Globes. Il a tourné son troisième long métrage en tant que cinéaste l'été 2023. 

«Libération» et «Télérama» révèlent que le plaignant affirme avoir été violé par le comédien de 45 ans lors d'une soirée très arrosée, le 30 juin. De son côté, Samuel Theis déclare qu’il s’agissait d'une relation consentie avec le jeune homme.

L’affaire a eu des conséquences sur le tournage. Comme l’écrit «Libération», la production a dû gérer la crise, le technicien en question a quitté son poste et s’est fait régler la totalité de ses cachets. Il s’est également vu proposer une aide juridique, et un protocole exceptionnel a été mis en place, pour parer au plus pressé et enquêter en interne.

Prise de conscience d’un milieu

Samuel Theis a ainsi fait l’objet d’une mesure d'isolement pour préserver les équipes et poursuivre le travail. Le réalisateur devait prévenir l’équipe lorsqu’il souhaitait intervenir sur le tournage, afin de permettre à ceux qui le voulaient d’éviter sa présence. À l’inverse, ceux qui souhaitaient le voir pouvaient aller lui rendre visite librement dans un espace dédié, à l’écart. 

Ce protocole inédit témoigne d’une certaine prise de conscience d’un milieu: «On ne peut plus dire «Circulez, y' a rien à voir». On est obligé d’agir. Et collectivement», résume une productrice.

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