AntispécismeAda Marra «primée» à cause de son soutien au foie gras
L'ancienne conseillère nationale a reçu une Facepalm d'Or de la part de l'Observatoire du spécisme.
- par
- Eric Felley
Pour la première fois en 2023, L'Observatoire du spécisme en Suisse a attribué des prix à différents acteurs de la société helvétique pour leur comportement ou leurs propos envers les animaux. On l'a compris, ces récompenses n'en sont point, elles épinglent avec un certain humour des personnes, des entreprises ou des manifestations qui manquent de respect envers la gente animale.
La «gauche foie gras»?
L'ex-conseillère nationale Ada Marra (PS/VD) a remporté la Facepalm d'Or pour avoir défendu, l'année dernière au mois de septembre au Conseil national, l'exception romande et gourmande concernant le foie gras, dont l'importation en Suisse ne saurait être interdite par les Suisses allemands. Pour l'Observatoire du spécisme, sa prise de position en plénum, à l'aide d'une pancarte qui dit: «SAUVONS LE FOIE GRAS», demeure un faux pas politique incompréhensible. De quoi ironiser sur le côté «gauche foie gras» de la socialiste vaudoise, plutôt que «gauche caviar».
De la musique classique dans les abattoirs
Le 8 janvier, les antispécistes ont décerné d'autres prix. Le prix du Meilleur espoir a été attribué au projet d'abattoir de Micarna à Saint-Aubin dans le canton de Fribourg, dont l'ouverture est prévue en 2028 et dont les infrastructures pourraient traiter jusqu'à 40 millions de poulets par année.
Le prix de l'Outil fantastique a été attribué aussi à Micarna pour son souci du bien-être des animaux, en particulier pour cette affirmation: «Dans notre abattoir de porcs, nous avons conçu l'aire de livraison et les boxes d'attente de manière que les porcs puissent se détendre rapidement grâce à une lumière tamisée (..) et la diffusion de musique classique».
Enfin, le prix du Festival de Carnes a été décerné à la Fête de la saucisse à Genève, qui a organisé notamment un jeu de foire intitulé «véganes vs carnés». La saucisse y est annoncée comme un «véritable marqueur écologique, qui permet de réfléchir à une alimentation durable, pour aujourd’hui et demain».