La Chaux-de-Fonds (NE)Une pétition dans un lycée après des coucheries
Un enseignant a été licencié pour des relations sexuelles entretenues avec des étudiantes, mais d'anciens élèves réclament de la prévention.
- par
- Vincent Donzé
Une pétition favorable à «une meilleure prévention des abus de pouvoir» fait suite aux coucheries d'un professeur avec plusieurs étudiantes du lycée cantonal Blaise-Cendrars, à La Chaux-de-Fonds. Cette démarche initiée vendredi dernier émane de deux anciennes élèves en contact avec des adolescentes concernées, comme l'a rapporté la radio «RTN».
Sur le chemin d'une maturité gymnasiale, les étudiantes d'au moins 16 ans étaient sexuellement majeures, mais l'enseignant accusé d'avoir profité de son statut a été licencié. Cette sanction s'imposait aux yeux des pétitionnaires, mais pour éviter des récidives, un programme de prévention est demandé, avec une «sensibilisation aux abus de pouvoir pour l’ensemble de son personnel».
Les auteures de la pétition estiment que «le simple écartement d’un enseignant jugé fautif ne constitue pas une solution durable pour le lycée, cette décision prenant racine dans une compréhension individualiste du phénomène».
Signée en quatre jours par 250 anciens élèves, la pétition souligne les responsabilités des professeurs vis-à-vis des adolescents, dans le cadre de rapports jugés «asymétriques».
Les auteures de la pétition estiment que «le simple écartement d’un enseignant jugé fautif ne constitue pas une solution durable pour le lycée, cette décision prenant racine dans une compréhension individualiste du phénomène». La direction du lycée est invitée à considérer cet évènement «comme un problème structurel plutôt qu’un phénomène isolé».
Avec l'instauration d'une permanence, les pétitionnaires suggèrent des sondages anonymes auprès des étudiants de manière à prévenir «tout type de situations de harcèlement, de discrimination ou de violences». Le lycée dispose déjà de médiateurs.
Le directeur du lycée a assuré via «RTN» que les abus de pouvoir sont «un vrai sujet de préoccupation». Il souligne que la très grande majorité du personnel fait preuve d’un engagement et d’une déontologie irréprochables.
Les rapports de service avec le professeur suspendu devraient prendre fin prochainement. Une enquête a été ouverte pour actes d’ordre sexuel avec des personnes dépendantes.