Super-héroïne«Echo» est la première série Disney+ qui pourra être bingée
Tous les épisodes de cette série Marvel sont rendus disponibles en une livraison. Cela change-t-il la donne?
- par
- Jean-Charles Canet
Disney+ fera, le mercredi 10 janvier prochain, une petite entorse à la règle que la chaîne de streaming s'était fixée, celle d'attendre une semaine avant de rendre disponible un nouvel épisode de ses séries, souvent après un premier jet des deux premiers épisodes.
«Echo», la nouvelle minisérie Marvel, sera mis à son catalogue dans son intégralité, indiquent les promoteurs du service. On a pu découvrir en avant-première 3 de ses 5 épisodes.
«Echo», surnom de Maya Lopez (Alaqua Cox), est une jeune femme d'origine amérindienne qui a la particularité d'avoir une jambe prothèse. Il s'agit d'un personnage secondaire de la série «Hawkeye» (mis en ligne, sur Disney+ également, en 2021) ou on la découvrait bad girl sous la protection de l'infâme caïd Wilson Fisk (Vincent D'Onofrio). Tellement secondaire qu'on avait oublié jusqu'à son existence.
Cette nouvelle série la place ainsi au premier plan avec un premier épisode qui insiste lourdement sur ses origines ethniques, sur l'accident de voiture qui la blesse sévèrement, sur sa migration à New-York ou elle apprend à se battre, sur sa rencontre avec le Caïd qui la prend sous son aile et sur son retour dans sa région d'origine, rurale. Certains des éléments clés ayant déjà été évoqués dans «Hawkeye», cet épisode inaugural fait surtout office de piqûre de rappel télégraphique. Pas très convaincant en termes de construction dramatique.
Dans la zone grise
Les autres épisodes développent la nouvelle vie de Maya, toujours dans la zone grise du bien et du mal. Sur le ton, «Echo» se rapproche davantage des séries Marvel de Netflix («Jessica Jones» ou «Dardevil», notamment). L'ambiance est plus réaliste, le ton plus sombre, l'aspect superhéros est plus quotidien. Cela en fait il une bonne série? On est loin d'arriver à cette conclusion. Filmée sans génie, la série s'embourbe en effet dans des considérations ethniques bien pensantes, dans une violence chorégraphique vue, revue et corrigée et dans un pathos familial pesant.
Le fait de pouvoir ingérer la pilule quasiment en une seule fois ne change ainsi rien à l'affaire. On ne pense pas que «Echo» marquera durablement l'univers étendu Marvel. La série restera un élément très périphérique. Pas forcément indécent pour les fans non lassés, mais dispensable pour les autres.