PolémiqueTribune pro Depardieu: Jacques Weber prend ses distances lui aussi
Le comédien français dit avoir mal lu le fameux texte et signé trop vite. Il s'en explique dans un billet publié chez Mediapart.
- par
- Laurent Siebenmann
Est-ce l'ombre d'un doute, né face aux images imparables de «Complément d'enquête»? Sont-ce les eaux vaseuses dans lesquelles évolue Yannis Ezziadi, l'auteur de la tribune pro Depardieu? Est-ce le scandale national suscité par ladite tribune? Ou, plus simplement, est-ce une peur légitime pour leur carrière?
Toujours est-il qu'il ne se passe plus un jour sans qu'un des fameux 56 signataires ne se débine et prenne ses distances avec la controversée lettre de soutien à Gérard Depardieu, publiée dans «Le Figaro» le 25 décembre.
«Un réflexe d'amitié»
Plusieurs personnalités ont déjà fait leur mea culpa, parmi lesquelles Nadine Trintignant, Yvan Attal, Carole Bouquet, Gérard Darmon et Charles Berling. Hier, c'est Pierre Richard qui présentait ses excuses, conscient d'avoir lu trop vite le texte et sans doute choqué le public en signant la fameuse tribune.
Et voilà que ce mardi, c'est au tour du comédien français Jacques Weber de faire machine arrière. «J’ai par réflexe d’amitié signé à la hâte», explique-t-il dans un billet publié sur le site de Mediapart.
«Ma signature était un autre viol»
Jacques Weber dit avoir mal lu cette tribune - on a visiblement de gros problèmes ophtalmiques dans le milieu du cinéma français - dont le texte est «emphatique et sans discernement initié par des gens malhonnêtes et dangereux et qui ignore gravement le vrai débat».
«Je mesure chaque jour mon aveuglement», écrit Jacques Weber qui a signé «en oubliant les victimes et le sort de milliers de femmes dans le monde qui souffrent d’un état de fait trop longtemps admis (...) Ma signature était un autre viol». Il se dit «totalement solidaire du combat de toutes ces femmes».
Le comédien conclut: «Nous ne devons pas empêcher la vérité d’éclore, et nous ne devons pas user de notre pouvoir pour empêcher les consciences de s’ouvrir, pour le bien et la paix de toutes et tous».