EditorialNous sommes en 2024: et si l’on croyait enfin en nous?
En ce premier jour de l'An nouveau, qu'espérer pour les 366 jours à venir, année bissextile oblige? Faire le bien, chacune et chacun à son niveau, en ces temps troublés.
- par
- Laurent Siebenmann, rédacteur en chef
Je sais ce que vous pensez: «Mais comme il est naïf.» Difficile de vous donner tort, à l’heure où notre planète semble perdre la boule. Chaque jour, l’actualité se fait un peu plus anxiogène. À peine sortis de la crise Covid qui nous avait tous éprouvés, voilà que Vladimir Poutine envahissait l’Ukraine, provoquant un conflit qui sévit depuis bientôt deux longues années, sans que l’on soit en mesure d’en mesurer les réelles conséquences, dans un proche avenir.
Depuis, ce sont ajoutés, entre autres, le conflit israélo-palestinien, le retour possible de Donald Trump à la Maison-Blanche, l’arrivée de l’extrême-droite aux commandes de nombreux pays, la possible élection à venir de Marine Le Pen à la présidence française… Sans oublier la menace terroriste qui plane encore et toujours au-dessus de nos têtes. Et le dérèglement climatique dont nous sentons chaque année un peu plus les effets.
En Suisse, c’est surtout du côté du porte-monnaie que ça a fait mal, avec des augmentations tous azimuts, en particulier l’essence, l’assurance maladie, les loyers et le prix des denrées alimentaires. Une situation éprouvante qui place nombre de citoyens dans une situation financière des plus insupportables, sans que nos politiciens ne s'en inquiètent et agissent concrètement.
Autant dire que le constat global ne donne guère envie de sourire béatement, au gui l’An neuf. Pourtant, l’indécrottable optimiste que je suis veut encore croire en l’Humain.
Le jeu de la vie
Car, à bien y regarder, il y a des gens formidables, tout autour de nous. Des gens qui font le bien, qui apportent leur soutien aux autres. La beauté de cette vie qui est la nôtre se cache derrière cet artisan local qui se donne corps et âme à son métier, mais aussi chez ces médecins et infirmières dévoués, chez ce pêcheur qui brave la météo tous les jours sur les eaux, chez cette femme qui prend du temps pour aller de domicile en domicile aider son prochain, chez ces enseignants qui croient dur comme fer à leur mission, chez ces employés communaux qui rendent nos villes et nos villages agréables à vivre… J’en oublie tellement.
Le meilleur de l’Humain se cache en chacune et chacun d’entre nous. C’est à notre niveau qu’il faut agir, sans jamais baisser les bras. Mais en prêtant attention à l’autre, autant que nous le pouvons, autant qu’on nous laisse le faire.
C’est avec ces efforts, ces petites choses du quotidien que nous pouvons, à notre niveau, rendre la vie un peu plus supportable, un peu plus belle. Trouvons ce qui nous rassemble, pas ce qui nous divise. J’ai bien conscience que ça n’est pas facile tous les jours. Mais comme disait l’autre, ça n’est pas la destination qui compte: c’est le chemin pour y arriver, en gardant un esprit ouvert, jeune.
«Jeune est celui qui s'étonne et s'émerveille. Il demande comme l'enfant insatiable: et après? Il défie les événements et trouve de la joie au jeu de la vie», écrivait Samuel Ullman. C’est tout le bien que je vous souhaite.
Au nom de la rédaction du matin.ch et en mon nom, je vous souhaite, Chères lectrices et Chers lecteurs, une bonne année 2024!