Le meurtrier de Meaux aurait aussi voulu tuer son père

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FranceLe meurtrier de Meaux aurait aussi voulu tuer son père

L'homme arrêté après la mort de sa femme et de ses quatre enfants a été mis en examen et écroué.

Des fleurs déposées devant le lieu du drame.

Des fleurs déposées devant le lieu du drame.

REUTERS

Le père de famille de 33 ans soupçonné d’avoir tué à Meaux sa femme et leurs quatre enfants, découverts morts lundi soir, a été mis en examen jeudi pour homicides volontaires aggravés et placé en détention provisoire, a annoncé le procureur.

Il a aussi été mis en examen pour tentative d’assassinat sur son père, a complété Jean-Baptiste Bladier dans un communiqué, indiquant que lors de sa garde à vue, le suspect avait déclaré avoir eu l’intention de s’en prendre à lui avant son interpellation.

«C'était peut-être inconscient»

«Il aimait ses enfants, il aimait sa femme», a déclaré à RMC le père du suspect du meurtre de sa femme et de ses quatre enfants lundi à Meaux. C'est lui qui avait prévenu les policiers de la présence de son fils, après avoir refusé de lui ouvrir sa porte. «Peut-être que ce qu’il a fait là, c’était inconscient, qu’il ne savait pas ce qu’il faisait», a-t-il suggéré, ajoutant: «je ne pas encore compris jusqu’à présent»...

La soeur du suspect a été plus virulente: «On a beau me dire qu’il est fou, je m’en fous, je lui en veux», a-t-elle dit à RMC, sous couvert de l’anonymat. «Pourtant il n’y a personne que j’aimais plus que mon frère, de sa naissance à ses quatre ans. C’est moi qui l’ai élevé. Je lui en veux d’avoir ôté la vie à Béatrice, et surtout dans ces conditions-là», a-t-elle dit.

«Sa femme était toujours là pour le défendre»

Née en Haïti en 1988, Béatrice a été décrite par la soeur du mis en cause comme «la femme forte, la femme battante, une vraie lionne», qui avait soutenu son mari même après qu’il l’eut poignardée à l’omoplate en 2019. La procédure avait été classée sans suite au motif d’état mental déficient, une expertise ayant attesté l’abolition de son discernement.

Le couple, formé depuis 14 ans et marié depuis octobre 2023, s’était connu au lycée. «Elle était toujours là pour lui à le défendre. Il ne pouvait pas trouver meilleure femme. C’est elle qui gérait les médicaments de mon frère, ses rendez-vous médicaux, ses démarches administratives», a-t-elle décrit.

Une cérémonie d’hommage se tiendra le 8 janvier à 19 heures à Meaux.

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