Ils entrent dans un hôtel fermé pour boire un chocolat chaud

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Jura bernoisIls entrent dans un hôtel fermé pour boire un chocolat chaud

Cinq individus sont passés le 23 décembre par l'entrée du personnel et le garage du restaurant Chasseral. 

Vincent Donzé
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Vincent Donzé

Drôle de rencontre à l'hôtel-restaurant du Chasseral, le samedi 23 décembre dernier: dans un établissement fermé, le gérant est tombé vers 9 heures sur cinq individus qui s'y étaient introduits alors que les jours d'ouverture sont limités en hiver.

Pour se rendre à l'hôtel-restaurant, les intrus ont fait en voiture «tout le chemin dans la neige, le vent et le froid», selon un communiqué du Centre suisse du paysage, propriétaire de l'établissement. Les jeunes indésirables sont passés par l'entrée du personnel et le garage.

Le groupe mis en fuite

Le 23 décembre marquait le début de la fermeture hivernale et le gérant a mis le groupe en fuite. «Même le Chasseral, à 1600 m d'altitude, n'est pas épargné!», a déploré Elias Vogt en se confiant au «Journal du Jura».

Selon les observations du gérant, les traces relevées dans la neige et sur les portes indiquent que les intrus ont tenté d'ouvrir le portail principal et l'entrée latérale.

Partis sans rien emporter

Le meneur a prétendu en anglais qu'«ils voulaient juste boire un chocolat chaud», puis le groupe a fait demi-tour sans rien emporter. Selon «Le Journal du Jura», la police cantonale bernoise confirme les faits et recherche les intrus repartis en voiture, le route du col étant ouverte.

Le directeur a réagi en installant des caméras qui déclenchent une alarme en cas de mouvement. Selon ses dires, quelqu'un restera sur place jusqu'à la réouverture de l'hôtel Chasseral, le 16 janvier prochain.

Un hôtel-restaurant centenaire

En 1880, six ans après la construction d'une première route de montagne, un chalet-hôtel chauffé au bois s'est ouvert sur la crête du Chasseral, mais il brûlera en 1925 dans un froid extrême et sera remplacé la même année. La route du col St-Imier-Nods a été ouverte en 1933, suivie par le télésiège Nods-Chasseral en 1964. En 1965, une jeune femme de 23 ans a acheté l’hôtel Chasseral pour 170 000 francs à la société anonyme qui l'a construit. Suzanne Cuche des Pontins a épousé André Frésard de Muriaux et ce couple a géré l’hôtel Chasseral pendant quatre décennies, pour le remettre en 2008 à leurs fils André et Alexandre. Une antenne de télécommunications dépassant 110 mètres a été érigée sur le Chasseral en 1979, en même temps que la salle panoramique de l'hôtel. En 1993, le télésiège a été fermé pour être démonté. Depuis l'an dernier, la direction de l'hôtel est l'affaire du Centre suisse du paysage.

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