Hockey: Pourquoi Nashville aime autant la Suisse et surtout les Suisses

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HockeyPourquoi Nashville aime autant la Suisse et surtout les Suisses

La franchise NHL des Predators est à Berne ce lundi soir pour y affronter les Ours (coup d’envoi à 20 h). Tout sauf un hasard: c'est une équipe qui aime les patineurs au passeport rouge à croix blanche.

Robin Carrel
par
Robin Carrel
Roman Josi est la figure emblématique des «Preds».

Roman Josi est la figure emblématique des «Preds».

imago images/Larry MacDougal

Il y a forcément Roman Josi en No 1. L'ancien joueur bernois est un des meilleurs joueurs de Ligue nationale nord-américaine, où il évolue depuis 2011 et qui devrait le faire normalement jusqu'en 2028, année de la fin de son contrat qui lui fait gagner un peu plus de 9 millions de dollars annuellement. Mais l'un des défenseurs offensifs les plus productifs depuis quelques années n'est pas le seul patineur au passeport rouge à la croix blanche à avoir porté le maillot frappé d'un tigre à dents de sabre.

Cet été, Nino Niederreiter s'y est engagé pour deux saisons en tant qu'agent libre. Le Grison de 30 ans a bien été aidé par un certain... Roman Josi pour ce faire. Kevin Fiala y a aussi passé ses premières années dans la grande ligue nord-américaine, entre 2014 et 2019, avant d'aller exploser au Wild du Minnesota puis de décrocher un gros contrat à Los Angeles. Le défenseur Yannick Weber (2016-2020) et l'attaquant Simon Moser (2013-2014) y ont aussi évolué dans un passé plus ou moins récent.

Le Zurichois Simon Knak (20 ans et sous contrat avec Davos) a quant à lui été drafté par Nashville l’année dernière au 179e rang. Un bon ratio «suisse», pour une franchise jeune créée en 1998, et qui avait, à l’époque, failli sélectionner un certain Julien Vauclair, finalement réclamé au 3e tour et en 74e position par les Sénateurs d’Ottawa.

Au siècle dernier, le premier General Manager de l'organisation était David Poile et il est toujours aujourd'hui, à 72 ans, aux commandes des Prédateurs. L'Ontarien est donc bien placé pour parler de sa bromance avec les joueurs venus de Suisse. «J’ai essayé de trouver une réponse marrante à cette question et je n’ai trouvé que le fait que vous vivez dans un beau pays et que tous les scouts veulent y venir tout le temps», souriait le GM, quand lematin.ch est allé à sa rencontre l’année dernière. 

Redevenu sérieux, il a déroulé: «Nous, on choisit juste les meilleurs joueurs disponibles, quand on «drafte». Roman Josi s’est avéré être un excellent choix de 2e tour. Fiala était aussi un top joueur recruté en 1re ronde. Weber était agent libre et avait le profil de joueur que nous recherchions alors. En plus, on le connaissait bien et ça ne faisait pas de mal du tout qu’il soit un des meilleurs amis de Josi… Les Suisses sont souvent de belles personnes et peut-être un peu sous-estimées dans le monde du hockey. Roman Josi au 2e tour plutôt qu’au 1er, sérieusement…»

«Les Suisses sont souvent de belles personnes et peut-être un peu sous-estimées dans le monde du hockey.»

David Poile, GM des Predators

Le Bernois est devenu la figure de la franchise et fait une excellente publicité pour ses compatriotes… «Roman, c’est Roman, souriait Poile il y a une douzaine de mois. Toute notre équipe tourne autour de lui. Il est notre capitaine, notre leader, notre meilleur joueur. Roman est très dévoué à son sport. Il prend soin de lui, c’est une individualité spéciale, une personne spéciale. Il vit à Nashville, il est marié, il a une famille. Il fait beaucoup pour la ville et sa communauté en participant à des événements caritatifs. Chez nous, il est extrêmement populaire.» À tel point que c’est lui qui a décroché son téléphone cet été pour régler l’arrivée de Niederreiter.

Berne attendait depuis deux ans le retour du joueur prodige. La pandémie a fait patienter la PostFinance-Arena, qui pourra enfin vibrer ce lundi soir. «Et ce sera un match très compétitif, a assuré dimanche John Hynes, le coach principal des «Preds». L’atmosphère sera spéciale, très différente de ce que nous connaissons  en Amérique du Nord. Avec ce voyage en Europe, nous avons moins de matches de présaison que les autres franchises. On doit donc être sûrs d’être prêts et de jouer déjà de la bonne façon.» Le SCB, actuel 8e de National League, est prévenu. Enfin, si besoin il y avait…

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