Laurent Ruquier arrête déjà son émission sur BFMTV

L’humoriste et homme de télévision Laurent Ruquier arrête l’émission quotidienne qu’il animait le soir sur la chaîne info BFMTV après seulement trois mois, en raison d’audiences décevantes, a-t-il annoncé mardi sur Instagram, a annoncé l'AFP.

«Je préfère m’arrêter là, je pourrais me cacher derrière la conjoncture et différentes actualités dramatiques qui certes ne m’ont pas facilité la tâche depuis mon arrivée, mais force est de constater que le public ne m’a pas suivi autant que nous l’espérions dans ce rôle différent pour moi», a-t-il écrit dans un message interne dévoilé par le journal «Le Parisien» puis publié sur le réseau social.

L'animateur tenait un nouveau rôle dans cette tranche de 20 heures à 21 heures sur une chaîne d'infos. En trois mois d’antenne, l’émission a réuni en moyenne 244 000 téléspectateurs, soit 1,1 % du public. Une légère hausse sur un an (+12 000 curieux), rappelle «Le Parisien», Mais c'est insuffisant pour rivaliser avec Pascal Praud sur CNews, dont «L’heure des pros 2»  a réuni 820 000 téléspectateurs (3,8 % de parts de marché) cette saison, soit une hausse de 26 % en un an. LCI a aussi gagné du terrain sur cette tranche, montant à 195 000 fidèles devant l'émission «Un œil sur le monde», tout comme franceinfo avec 111 000 personnes.

Pour Marc-Olivier Fogiel, directeur général de BFMTV, «l’audience (au-dessus de ce qu’on faisait précédemment) n’est pas le sujet, ce qui conduit Laurent Ruquier à arrêter est le décalage entre l’investissement nécessaire et le plaisir qu’il retire de ce qu’il peut proposer aux téléspectateurs. Il n’y a que ceux qui ne tentent rien qui sont sûrs de ne rien réussir».

L'émission sera remplacée par le retour de «Calvi 3D» avec Yves Calvi jusqu’à 20 h 30 dès le mois de janvier, puis le «90 minutes» à partir de cette heure-là, présenté par Alice Darfeuille.

J’ai tant de satisfaction avec la radio et «Les Grosses têtes» sur RTL, l’écriture pour le théâtre ou la production d’artistes, que je ne souhaite continuer à faire de la télévision qu’à condition que le plaisir soit partagé avec les téléspectateurs», conclut Laurent Ruquier.