La Chaux-de-FondsL'incendiaire de caves a été interné
L'auteur d'une série d'incendies intentionnels sera soigné plutôt qu'incarcéré.
- par
- Vincent Donzé
Il y a un an, un pyromane a allumé cinq incendies dans différents quartiers de La Chaux-de-Fonds. Arrêté, il a été jugé vendredi dernier par le Tribunal régional des Montagnes et du Val-de-Travers. Verdict rapporté par «Canal Alpha»: 18 mois de prison, mais le prévenu ayant agi davantage par désoeuvrement que par malveillance, la peine a été transformée en traitement institutionnel pour ses addictions.
Par crainte d'une intention de nuire, la police cantonale neuchâteloise avait déployé d'importants moyens pour identifier le pyromane actif de novembre 2022 à janvier 2023. Le feu était généralement bouté dans des caves à claire-voie dont les accès n'étaient pas verrouillés.
De février à avril 2020
De février à avril 2020, un autre pyromane avait sévi à dix reprises dans le quartier nord de La Chaux-de-Fonds. Le Tribunal de police l'avait jugé pénalement irresponsable: souffrant d’un retard mental et de troubles autistiques, il agissait la nuit en enflammant ici un paillasson, là un panneau ou une porte.
Avant son placement dans un établissement de soins, il a subi pendant le Covid-19 une détention provisoire justifiée ainsi par le Ministère public neuchâtelois: les départs d’incendies survenus au milieu de la nuit dans des immeubles habités ont «créé un danger collectif aussi concret qu’imminent pour la vie des habitants concernés». Le risque de récidive était grand.
En juin et juillet 2009
En juin et juillet 2009, c'est un rentier AI qui a mis la ville en émoi en faisant flamber des détritus dans un immeuble de 21 étages ou en boutant le feu au sous-sol d'une scierie. La cabine de chronométrage d'un club de street-hockey en a fait les frais.
L'incendiaire a été condamné par le Tribunal correctionnel pour 19 méfaits commis par révolte «contre l'humanité». Il a écopé de deux ans de prison avec un sursis de trois ans subordonné à l'obligation de poursuivre un traitement dans un centre de prévention de la toxicomanie.