Nouvelles sanctionsCéline Vara part à la chasse aux petits diamants russes
Dans le cadre des sanctions internationales contre la Russie, ses diamants sont dans le collimateur du G7.
- par
- Eric Felley
Le 18 décembre dernier, l'Union européenne a adopté un douzième paquet de sanctions contre la Russie à la suite de sa tentative d'invasion de l'Ukraine. Cette dernière mouture porte en particulier sur l'interdiction d'importer des diamants russes dans les 27 États membres.
La mesure concerne les diamants naturels ou synthétiques et les bijoux dès le 1er janvier. La conseillère aux États Céline Vara interpelle le Conseil fédéral sur l'attitude de la Suisse sur cette question. Selon elle, le sujet est sensible, car l’industrie suisse des montres utilise beaucoup de petits diamants: «Globalement, la Russie assurerait un tiers de la production mondiale de diamants. Mais dans le secteur des petits diamants, la Russie assurerait 60 à 70% de la production. L’industrie horlogère dépendrait donc fortement de ces diamants russes».
En 2021, l'année précédant le déclenchement de la guerre, la Russie avait exporté pour environ 4 milliards de dollars de diamants. Ce montant a légèrement diminué en 2022, mais la communauté internationale n'a pas étendu ses sanctions dans ce domaine.
L'industrie diamantaire va devoir s'adapter, car le G7 a annoncé qu’un système destiné à identifier et bannir les diamants russes des marchés occidentaux sera opérationnel début 2024. L'Union européenne se cale sur cette décision.
La Suisse a repris les sanctions
En date du 22 décembre dernier, le Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR), compétent en matière de sanctions, a annoncé avoir étendu la liste des sanctions visant la Russie. Elles se sont étendues à 61 personnes physiques et 86 entreprises et organisations supplémentaires.
Cependant, le département de Guy Parmelin a répondu laconiquement aux préoccupations de Céline Vara: «Depuis le début de l'agression militaire de la Russie contre l'Ukraine, précise-t-il, les importations en Suisse de diamants d'origine russe ont massivement diminué. De plus, il n'y a plus d'importations directes de diamants naturels ou synthétiques depuis la Russie vers la Suisse».